Читать книгу: «Un lieu ensorcelé», страница 4

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Elle essaya tout de même de se calmer, s’efforçant à sourire et à renvoyer une expression avenante avant de suivre Montgomery. Il attendit qu’elle le rejoigne, lui indiquant un escalier étroit qui n’avait pas l’air très sûr.

– Par ici, par ici, dit-il. Nous allons monter. Vous pourrez voir la…

Lex vit sa résolution de ne plus finir ses phrases s’envoler devant le silence qui s’étirait. C’était extrêmement gênant de le voir l’observer la tête légèrement inclinée alors qu’elle attendait bêtement.

– Salle des livres rares ? tenta-t-elle au hasard.

– Salle de pause, termina Montgomery. Il lui lança un regard suspicieux, puis se tourna pour poursuivre son ascension.

Lex réfléchit très sérieusement à la possibilité de s’enfuir par la porte d’entrée pendant qu’il avait le dos tourné. Maintenant, il devait croire qu’elle était ici pour un cambriolage ! Pourquoi avait-elle dit ça ? Elle ravala son humiliation et le suivit essayant de garder son calme. Elle adorait déjà cet endroit, les vieilles pièces, l’odeur des livres, la petite bourgade. Ça lui rappelait tellement son père et elle s’était déjà attachée au peu qu’elle avait vu.

La salle où Montgomery la conduisit se trouva être bien plus cosy qu’elle ne s’y attendait. Il y avait une petite cheminée qui était pour le moment inutile au vu des températures estivales, et quelques fauteuils moelleux aux imprimés floraux placés autour. Une table basse toute proche était remplie de feuilles et de carnet, des factures pour la plupart et la pièce était éclairée par une lampe antique dont la vraie flamme renvoyait des ombres sur les murs. De grosses poutres sombres contrastaient avec les murs en plâtre blanc et la fenêtre était recouverte de ce qui ressemblait à des tapis qui rappelaient celui posé au sol du rez-de-chaussée devant le comptoir. La fenêtre était presque entièrement obstruée, laissant la pièce assombrie avec pour seul éclairage la lumière jaune des lampes qui projetait d’étranges ombres.

Montgomery prit place dans l’un des fauteuils aux coussins usés tandis que Lex prit place dans l’autre. Ils étaient étonnamment confortables, au point de donner à Lex l’envie de faire un somme. C’était peut-être à cause de sa course pour arriver ici à l’heure, associée à la chaleur extérieure et l’ambiance cosy. Il y avait une théière fumante sur une petite table. Montgomery en servit deux tasses sans demander et en tendit une à Lex.

Il y avait une imposante porte de l’autre côté de la pièce, tellement grande qu’elle dominait l’espace. Lex ne pouvait s'empêcher d’être fascinée. La porte semblait entièrement faite en métal lourd et sa surface était marquée d’étranges symboles runiques longs et pointus. Que pouvait-il bien y avoir derrière ce genre de porte ?

– Alexis, c’est bien ça ?

Lex revint à la réalité, acquiesçant rapidement. Elle ne devait pas oublier qu’elle essayait de faire bonne impression.

– C’est ça.

Montgomery parcourut un petit carnet jusqu’à trouver une page vide. Il sortit un stylo de son gilet et en lécha la pointe avant de faire une pause. Il tenait le stylo au-dessus du papier en la regardant.

– Vous m’avez dit avoir de l’expérience dans l’édition ?

– Oui, répondit Lex passant en mode professionnel. J’ai travaillé aux éditions Enlivrez-Vous comme éditrice de documentaires. La seule éditrice de documentaires. J’ai démissionné, car ils ont fermé mon département.

– Et là-bas vous dialoguiez directement avec les auteurs ? Avec les magasins ? Montgomery l’observait attentivement, mais il n’avait encore rien noté.

– Oui, avec les deux, dit Lex. Je faisais la liaison avec les auteurs dès lors qu’ils nous soumettaient un manuscrit et jusqu’au produit final. Nous étudiions également les résultats des ventes pour décider de futures acquisitions.

Montgomery acquiesça pensivement.

– Avez-vous déjà eu à vous occuper d’une mystérieuse maladie ?

Lex cligna des yeux. Qu’entendait-il par là ?

– Eh bien… J’ai travaillé avec du personnel médical, dit-elle. Mon dernier titre est L’endocrine déchiffrée. Il est sur le point de sortir, d’ici la fin du mois.

Montgomery gribouilla quelques traits dans son carnet. C’était ça qu’il choisissait de noter ? Lex avait du mal à garder son sang-froid. Il n’avait pas du tout l’air impressionné par son expérience.

– Avez-vous déjà travaillé dans une librairie ? demanda-t-il.

– Oui ! répondit Lex contente qu’il aborde le sujet. Enfin non. Enfin… mon père était autrefois gérant d’une librairie un peu comme celle-ci. En grandissant, je l’aidais dans la boutique. Déballer les livres, les mettre sur les étagères, m’occuper des clients. Un peu de tout en fait.

Montgomery grogna.

– Je ne pense pas que son magasin rassemblait à celui-ci, dit-il. Lex dut boire une gorgée de son thé pour masquer son embarras. Le travail vous plaisait ?

– Oh oui, approuva Lex en essayant d’ignorer le goût étrange du thé.

Qu’est-ce que c’était ? Une sorte de mélange d’herbes ?

– Ça a fait naître en moi un amour profond pour les livres. C’est pour cela que ma carrière a pris ce chemin et c’est pour cela que je suis ici aujourd’hui, ajouta-t-elle.

Montgomery sourit légèrement, une étincelle s’allumant dans ses yeux.

– Diriez-vous que c’est votre intuition qui vous a guidée ici ?

Lex faillit laisser tomber sa tasse. Elle ne s’attendait pas à une question de ce type.

– Oh…, dit-elle, incertaine sur la façon de répondre et essayant de gagner du temps. Euh… Je ne sais pas si c’est de l’intuition. J’ai remarqué le numéro de rue du magasin, le trente-six… qui est le même que celui de l’ancien magasin de mon père.

– Diriez-vous que vous vous servez souvent de votre intuition ? demanda Montgomery le regard fixé sur elle.

– Je… ne sais pas, admit Lex.

Comment devait-elle répondre ? Attendait-il qu’elle dise oui pour la féliciter ou préférait-il quelqu’un de plus logique ? Elle n’arrivait pas à le déchiffrer.

– Hmm. Montgomery nota autre chose, cette fois avec des mouvements courts et secs sur son papier. Il est important que vous sachiez que le magasin a des clients très importants, des gens viennent de loin pour nous rendre visite. Nous sommes spécialisés dans les livres rares, parfois nous sommes en possession de la seule copie disponible au grand public. Nous recevons toutes sortes de clients : des collectionneurs, des chercheurs, des fans, oui, oui. Êtes-vous à l’aise avec le fait de servir des individus de différents milieux ?

– Bien sûr, approuva rapidement Lex. Ça ne me pose aucun problème.

– Et avez-vous de l’expérience pour gérer les clients qui ont…

Montgomery s’égara, mais grimaça de manière déplaisante. Lex tenta une proposition.

– Des plaintes ? suggéra-t-elle, considérant que c’était une question typique dans un entretien.

– Une autre façon de voir le monde, termina Montgomery.

Il lui lança un regard hautain et critique de derrière ses lunettes. Ça semblait être sa réaction dès qu’elle ne devinait pas la suite de sa phrase.

– Euh, répondit Lex essayant désespérément de comprendre ce qu’il entendait par là.

Elle décida qu’il devait parler de son cursus scolaire, qui était la seule chose qu’elle arrivait à lier à ses paroles.

– J’ai fait espagnol au lycée. Je dois toujours pouvoir tenir une conversation. Je peux gérer différentes cultures et si besoin m’adapter.

Montgomery rajouta quelques notes en pattes de mouche sur son carnet. Lex essaya de les déchiffrer, mais dans ce sens, elle ne pouvait même pas affirmer qu’il avait utilisé l’alphabet latin.

– Donc je suppose que vous ne savez pas lire les hiéroglyphes ?

– Non, répondit Lex, surprise. Je pensais que mon temps serait mieux utilisé dans l’apprentissage d’une langue qui n’était pas morte.

– Pas de Latin, d’Énochien ou de Malachim ? Nous conservons quelques reproductions de textes d’anciennes civilisations, ajouta Montgomery. Il secoua la tête devant son regard ébahi et prit de nouvelles notes. Très bien, très bien. Une dernière chose. Avez-vous des compétences particulières à apporter à ce poste ?

– J’ai une grande compréhension de la classification Dewey, dit Lex, cherchant ce qu’elle avait appris dans son passé qui pourrait lui resservir ici. Je connais aussi beaucoup de statistiques pour fixer le prix des livres, les comportements des acheteurs et les stratégies de ventes.

Montgomery acquiesça, mais ne nota rien dans son carnet. Il replaça son nœud papillon d’un drôle de petit geste puis se redressa en rangeant son calepin.

– Mademoiselle Blair, dit-il. Je vais être honnête. Notre établissement a une certaine réputation que nous devons honorer. Vous êtes très logique et pragmatique.

Lex sentit son cœur s’envoler dans sa poitrine, battant à cent à l’heure devant ses compliments.

– Cela jouerait en votre faveur autre part, mais ici nous avons besoin d’une personne ouverte d’esprit. Je vous remercie du temps que vous avez pris pour venir me rencontrer, mais j’ai bien peur de ne pas pouvoir vous proposer ce poste.

Lex avait maintenant le cœur lourd, elle était nauséeuse et déçue.

– Je vois, dit-elle, difficilement.

Ce n’était pas normal. N’avait-il pas remarqué que ce poste était fait pour elle ? Elle avait besoin de cet argent et de cette expérience. Ici, ces deux choses étaient parfaitement rassemblées, qui plus est dans un magasin qui l’attirait. Elle s’imagina son père, sa déception s’il avait été là pour voir son échec. Puis sa mère, qui attendait impatiemment de ses nouvelles et qui s’attendait à ce qu’elle revienne la supplier de l’aider. Elle ne pouvait pas abandonner aussi facilement.

– Je ne peux vraiment rien faire pour vous faire changer d’avis ? demanda-t-elle espérant avoir une autre chance.

– Non, j’en ai bien peur, répondit Montgomery. Il avait les mains posées sur ses genoux, droites et guindées. J’ai entendu ce dont j’avais besoin. Je suis vraiment désolé. Vous ne correspondez pas.

Lex se dit qu’elle ne pouvait pas tomber plus bas qu’en cet instant. Ses pieds étaient de plomb et son cœur si lourd qu’il était sur le point de tomber à travers la chaise. Ses yeux clignaient obstinément pour retenir la moindre larme qui trahirait à quel point elle était déçue. Retour à la case départ. Elle allait devoir trouver un autre moyen de suivre son rêve.

La décision était tellement absolue qu’elle n’avait rien d’autre à faire que de partir.  Soudain, Lex fut envahie par l’urgence de s’en aller. Elle ne pouvait penser à rien d’autre que de s’éjecter de cette chaise, se précipiter hors du magasin et retourner à sa voiture pour rentrer chez elle.

Mais alors qu’elle était sur le point de partir, quelque chose sortit de l’obscurité derrière le fauteuil où elle était assise. Cette chose atterrit sur ses genoux provoquant une décharge de peur qui lui parcourut tout le corps.

CHAPITRE SEPT

Lex fut tellement surprise qu’elle en oublia de crier. Après le choc initial et la dose d’adrénaline qui avait fait bondir son cœur, elle retrouva assez ses esprits. Pour découvrir que la chose qui lui avait sauté dessus était noire, poilue et en train de lui… lécher la main ?

Elle frissonna de soulagement en comprenant que la créature mystérieuse et effrayante n’était autre qu’un chat noir. Il lui lécha la main en silence puis chercha la position la plus confortable sur ses genoux avant de se coucher, sa queue parfaitement enroulée autour de lui.

Lex se figea, incertaine sur la marche à suivre. Elle était quelques instants plus tôt déterminée à se lever et partir immédiatement, mais maintenant qu’il y avait une boule de poils bien chaude sur ses genoux, elle ne savait plus quoi faire. Ce serait sûrement très mal vu de se lever et de poser le chat par terre.

Montgomery la chasserait sans doute du magasin, sans parler du fait qu’elle ne connaissait pas ce chat, et ne savait pas s’il aimait utiliser ses griffes.

Alors elle ne fit rien, hésitant tandis que le chat posait sa tête sur ses pattes avec un ronronnement de satisfaction.

– Elle vous aime bien, dit Montgomery d’un ton surpris.

Lex s’efforça de trouver quelque chose à dire.

– C’est… euh, votre chat ? demanda-t-elle.

Elle réalisa trop tard que c’était une question stupide. Quelle autre raison aurait ce chat d’être dans les pièces privées au-dessus de la boutique ?

– Elle vit ici, répondit Montgomery.

Ce n’était pas vraiment une réponse. Il observait le chat complètement abasourdi, et lorsqu’il reprit suffisamment ses esprits pour croiser le regard de Lex, quelque chose dans son expression avait changé.

– Eh bien, je suppose que c’est un signe de bon augure. Je crois que je vais vous donner une chance.

– Pardon ? s’écria Lex qui n’était pas sûre d’avoir bien compris.

– Je vous offre le poste, si vous le voulez, dit Montgomery.

Il hésita avant d’ajouter :

– À l’essai bien entendu.

Le regard de Lex passa de lui au chat endormi. Il lui offrait le poste juste parce qu’un chat l’appréciait ? Ça paraissait complètement irrationnel, mais elle n’allait pas faire la fine bouche. Son esprit était en ébullition après ces montagnes russes émotionnelles. Elle était passée de nerveuse à confiante, avant d’être anéantie, pour finir dans la joie. Elle avait le poste.

– J’accepte, dit-elle immédiatement. Elle n’envisageait pas d’autre option. Merci !

– Disons donc que vous commencez dans deux jours ? demanda Montgomery.

Lex acquiesça avec joie.

– C’est parfait. Merci, dit-elle de nouveau, puis elle hésita.

Le chat dormait toujours profondément sur ses genoux et elle avait toujours le même problème : elle ne voulait pas le déranger.

– Euh… Concernant le…

Montgomery suivit son regard et se dépêcha de l’aider en comprenant son message.

– Oh, oui, oui ! Je vais la prendre, ne vous inquiétez pas. Viens là…

Il s’approcha et récupéra habilement le chat d’un seul mouvement, puis se rassit pour déposer le félin ronronnant sur ses propres genoux.

Lex regarda son pantalon qui était maintenant recouvert de petits poils noirs. Elle essaya de les balayer aussi discrètement que possible en se relevant. Elle tendit sa main à Montgomery.

– Alors, on se voit dans deux jours, dit-elle contente d’avoir retrouvé sa liberté de mouvement.

– Oui, oui, approuva Montgomery. Je devrais peut-être vous faire visiter le reste du magasin maintenant, en préparation ?

– Bien sûr, dit Lex avec une pointe d’excitation.

C’était bien réel. Elle avait hâte de découvrir le reste de cet endroit, adorant déjà le peu qu’elle avait vu.

– Alors, vous avez déjà vu le comptoir avec notre sélection de livres locaux et les tendances, dit Montgomery en la guidant en bas des escaliers. De l’autre côté, c’est la pièce de Navigation. C’est là que nous gardons nos, euh…

– Guide maritime ? devina Lex.

Montgomery lui lança un regard confus.

– Les classiques mal-aimés, dit-il. Les volumes les moins chers, car ils ont eu une vie plus difficile, bénis soient-ils. Vous devez y faire particulièrement attention. Il y en a certains que je vous recommande de ne pas lire du tout.

Lex acquiesça prétendant comprendre cette logique, et essaya de sourire comme si c’était une plaisanterie. Elle se sermonna d’arrêter de vouloir finir ses phrases, du moins jusqu’à ce qu’elle le cerne un peu mieux.

C’était la deuxième fois qu’il l’avertissait de ne pas lire certains livres, que voulait-il dire ? Elle n’eut pas le temps de demander, car il la guidait déjà plus loin.

De ce côté-ci se trouvent nos archives de fictions, dit Montgomery. Il se mit face à une salle qui menait derrière la zone du comptoir. Elle était aussi longue que les autres, légèrement plus étroite, mais les moindres recoins étaient remplis de livres de toutes formes et tailles. Livres de poche, couvertures rigides, collections complètes, ils étaient tous alignés dans l’ordre alphabétique, le long des quatre murs sur des étagères surchargées, mais également au centre sur des tables bancales. L’envie de tendre la main et de les toucher démangeait Lex. Elle voulait voir leurs titres et examiner leurs couvertures.

– La plupart de ces volumes sont un peu plus spéciaux. Des impressions rares par exemple ou des premières éditions. Pas vraiment de valeur, mais assez bien pour les clients lambda.

Lex acquiesça. C’était logique. Les plus précieux devaient être stockés dans un endroit sûr, supposa-t-elle, peut-être derrière la grande porte de la salle de pause. Ses yeux parcoururent les étagères, plus poussiéreuses et sombres ici sans l’afflux de lumière naturelle. Il y avait à la place quelques lampes hasardeusement placées qui offraient juste assez de lumière pour y voir clair. Elle plissa les yeux vers le titre le plus près d’elle… Qu’est-ce que c’était ? Un livre sur les alunissages… dans la section des fictions… ?

– Maintenant, de l’autre côté du hall, dans ce qui était autrefois la cuisine, nous avons le département des documentaires, dit Montgomery.

Il se retourna et présenta théâtralement la dernière pièce à explorer. Lex s’avança enthousiaste et excitée de voir des choses qui lui rappelleraient son ancien travail.

– J’ai travaillé pour le département Documentaires d’une maison d’édition ces dernières années, jusqu’à très récemment, dit-elle.

Ils entrèrent dans une pièce similaire à celle des fictions, mais plus petite. Elle essaya de ne pas s’en attrister. Derrières des rangées de livres, une carte avait été peinte sur l’un des murs de briques blanches. On aurait dit qu’elle représentait tout le globe, même si elle était difficilement visible avec toutes les étagères posées devant. Ses yeux cherchèrent les contours familiers de la côte est, et elle se sentit chez elle en les voyant.

– Alors vous allez peut-être retrouver une connaissance ou deux, dit joyeusement Montgomery.

Les yeux de Lex s’illuminèrent en voyant une copie cornée de Pétrole de Champignons sur l’étagère la plus proche de la porte et tendit la main pour en toucher la tranche. Elle était sur le point de mentionner qu’elle avait joué un rôle clé dans sa publication, lorsqu’elle réalisa qu’il n’était sorti que depuis un an. Quelqu’un n’avait pas dû le trouver très utile, et s’en était débarrassé rapidement. Pas exactement de quoi se vanter.

– C’est tout, dit Montgomery en mettant les mains dans les petites poches à l’avant de son gilet et en se balançant sur ses pieds. Je devrais retourner au comptoir.

– Oui, bien sûr, acquiesça Lex en souriant.

Il se détourna pour retourner dans la pièce principale, la laissant seule avec les livres. Elle prit une profonde inspiration de cette odeur humide et unique qui accompagnait toujours les anciens livres. Elle fit passer ses mains sur leurs tranches. Jogging, jardinage, cuisine, tapisseries, les thèmes des livres documentaires semblaient diverses. Montgomery ne semblait pas avoir de direction particulière dans les livres qu’il accumulait. Et sans aucune publicité, ni même de site internet viable, elle se demanda comment il faisait pour rester ouvert.

Elle poserait toutes ces questions plus tard, bien sûr. Une fois qu’elle aurait bien démarré.

L’étrange bâtiment tordu venait de prendre une importance particulière dans sa vie pensa-t-elle tout en traversant le couloir biscornu avant de sortir par la porte et de faire tinter la petite cloche. C’était son nouveau travail. Ses mains caressèrent le vieux bois de l’encadrement de la porte et elle gratta légèrement les briques du mur. Elle se sentait à la maison.

Lex sortit et se retourna pour s’assurer d’avoir bien refermé la porte, tous ses nerfs à vif. Elle se sentait revigorée. Malgré ce qui avait clairement été un mauvais entretien, elle avait réussi à se trouver un travail et ça faisait du bien ! C’était merveilleux ! Elle se dit que c’était peut-être son jour de chance, non pas qu’elle soit superstitieuse. Comment expliquer autrement l’arrivée du chat au moment parfait pour faire changer Montgomery d’avis ?

Elle se tourna et regarda le bas de la rue, réfléchissant en se dirigeant vers le parking. Elle avait beaucoup de choses en tête et il commençait à se faire tard. Si elle rentrait maintenant, elle devrait se dépêcher de trouver de quoi manger et de toute façon elle voulait apprendre à connaître ce lieu, ce petit Incanton, surtout si ça devait devenir sa maison.

Lex s’éloigna de La Curieuse Librairie avec un regain d’énergie dans sa démarche. Elle décida d’essayer de trouver un endroit pour dormir cette nuit. Il y avait beaucoup plus à voir ici. Elle voulait s’imprégner d’Incanton le plus vite possible. Peut-être trouverait-elle un autre recoin caché qui lui déverrouillerait un souvenir de son père et lui donnerait un autre indice sur l’endroit où il avait disparu il y a tant d’années.

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Возрастное ограничение:
16+
Дата выхода на Литрес:
04 января 2021
Объем:
261 стр. 3 иллюстрации
ISBN:
9781094343020
Правообладатель:
Lukeman Literary Management Ltd
Формат скачивания:
Первая книга в серии "Curieuse Librairie Polar Cozy"
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