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Le livre de Jade

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Le livre de Jade
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LES AMOUREUX

LA FEUILLE DE SAULE
Selon Tchan-Tiou-Lin.

La jeune femme qui rêve accoudée à sa fenêtre, je ne l'aime pas à cause de la maison somptueuse qu'elle possède au bord du Fleuve Jaune;

Mais je l'aime parce qu'elle a laissé tomber à l'eau une petite feuille de saule.

Je n'aime pas la brise de l'est parce qu'elle m'apporte le parfum des pêchers en fleurs qui blanchissent la Montagne Orientale;

Mais je l'aime parce qu'elle a poussé du côté de mon bateau la petite feuille de saule.

Et la petite feuille de saule, je ne l'aime pas parce qu'elle me rappelle le tendre printemps qui vient de refleurir;

Mais je l'aime parce que la jeune femme a écrit un nom dessus avec la pointe de son aiguille à broder, et que ce nom, c'est le mien.

L'OMBRE DES FEUILLES D'ORANGER
Selon Tin-Tun-Ling.

La jeune fille qui travaille tout le jour dans sa chambre solitaire est doucement émue si elle entend tout à coup le son d'une flûte de jade;

Et elle s'imagine qu'elle entend la voix d'un jeune garçon.

A travers le papier des fenêtres, l'ombre des feuilles d'oranger vient s'asseoir sur ses genoux;

Et elle s'imagine que quelqu'un a déchiré sa robe de soie.

AU BORD DE LA RIVIÈRE
Selon Li-Taï-Pé.

Des jeunes filles se sont approchées de la rivière; elles s'enfoncent dans les touffes de nénuphars.

On ne les voit pas, mais on les entend rire, et le vent se parfume en traversant leurs vêtements.

Un jeune homme à cheval passe au bord de la rivière, tout près des jeunes filles.

L'une d'elles a senti son cœur battre et son visage a changé de couleur.

Mais les touffes de nénuphars l'enveloppent.

L'ÉPOUSE VERTUEUSE
Selon Tchang-Tsi.

Tu m'offres deux perles brillantes; bien que je détourne la tête, mon cœur pâlit et s'émeut malgré moi.

Un instant je les pose sur ma robe, ces deux perles claires; la soie rouge leur donne des reflets rosés.

Que ne t'ai-je connu avant d'être mariée! Mais éloigne-toi de moi, car j'appartiens à un époux.

Au bord de mes cils, voici deux larmes tremblantes; ce sont tes perles que je te rends.

LA FLEUR DE PÊCHER
Selon Tse-Tié.

J'ai cueilli une petite fleur de pêcher et je l'ai apportée à la jeune femme qui a les lèvres plus roses que les petites fleurs.

J'ai pris une hirondelle noire et je l'ai donnée à la jeune femme dont les sourcils ressemblent aux deux ailes d'une hirondelle noire.

Le lendemain la fleur était fanée, et l'oiseau s'était échappé par la fenêtre du côté de la Montagne Bleue où habite le Génie des fleurs de pêcher;

Mais les lèvres de la jeune femme étaient toujours aussi roses, et les ailes noires de ses yeux ne s'étaient pas envolées.

L'EMPEREUR
Selon Thou-Fou.

Sur un trône d'or neuf, le Fils du Ciel, éblouissant de pierreries, est assis au milieu des Mandarins; il semble un soleil environné d'étoiles.

Les Mandarins parlent gravement de graves choses; mais la pensée de l'Empereur s'est enfuie par la fenêtre ouverte.

Dans son pavillon de porcelaine, comme une fleur éclatante entourée de feuillage, l'Impératrice est assise au milieu de ses femmes.

Elle songe que son bien-aimé demeure trop longtemps au conseil, et, avec ennui, elle agite son éventail.

Une bouffée de parfums caresse le visage de l'Empereur.

«Ma bien-aimée d'un coup de son éventail m'envoie le parfum de sa bouche;» et l'Empereur, tout rayonnant de pierreries, marche vers le pavillon de porcelaine, laissant se regarder en silence les Mandarins étonnés.

LE PÊCHEUR
Selon Li-Tai-Pé.

La terre a bu la neige et voici que l'on revoit les fleurs de prunier.

Les feuilles de saule ressemblent à de l'or neuf et le lac est pareil à un lac d'argent.

C'est le moment où les papillons poudrés de soufre appuient leurs têtes veloutées sur le cœur des fleurs.

Le pêcheur, de son bateau immobile, jette ses filets qui brisent la surface de l'eau.

Il pense à celle qui reste à la maison comme l'hirondelle dans son nid, à celle qu'il va bientôt aller revoir en lui portant la nourriture, comme le mâle de l'hirondelle.

CHANT DES OISEAUX, LE SOIR
Selon Li-Taï-Pé.

Au milieu du vent frais les oiseaux chantent gaiement sur les branches transversales.

Derrière les treillages de sa fenêtre, une jeune femme qui brode des fleurs brillantes sur une étoffe de soie écoute les oiseaux s'appeler joyeusement dans les arbres.

Elle relève sa tête et laisse tomber ses bras; sa pensée est partie vers celui qui est loin depuis longtemps.

«Les oiseaux savent se retrouver dans le feuillage; mais les larmes qui tombent des yeux des jeunes femmes comme la pluie d'orage ne rappellent pas les absents.»

Elle relève ses bras et laisse tomber sa tête sur son ouvrage.

«Je vais broder une pièce de vers parmi les fleurs de la robe que je lui destine, et peut-être les caractères lui diront-ils de revenir.»

LES PERLES DE JADE
Selon Tchan-Tiou-Lin.

J'ai vu passer la première épouse du grand Mandarin Lo-Wang-Li; elle se promenait à cheval près du lac, dans l'allée où la lune blanchit les feuilles de saule.

En se promenant elle a laissé tomber de son cou quelques perles de jade; un homme qui se trouvait là les a ramassées et s'est enfui très-joyeux.

Mais moi, je n'ai pas ramassé de perles, parce que je regardais seulement le beau visage de la jeune femme, plus blanc que la lune dans les feuilles de saule, et je m'en suis allé en pleurant.

LA FEUILLE SUR L'EAU
Selon Tché-Tsi.

Le vent a décroché une feuille de saule; elle est tombée légèrement dans le lac et s'est éloignée, balancée par les vagues.

Le temps a effacé de mon cœur un souvenir, un souvenir qui s'est lentement effacé.

Étendu au bord de l'eau, je regarde tristement la feuille de saule qui voyage loin de l'arbre penché.

Car depuis que j'ai oublié celle que j'aimais, je rêve tout le jour, tristement étendu au bord de l'eau.

Et mes yeux suivent toujours la feuille de saule, et maintenant elle est revenue sous l'arbre, et je pense que dans mon cœur le souvenir ne s'est jamais effacé.

SUR LE FLEUVE TCHOU
Selon Thou-Fou.

Mon bateau glisse rapidement sur le fleuve, et je regarde dans l'eau.

Au-dessus est le grand ciel, où se promènent les nuages.

Le ciel est aussi dans le fleuve; quand un nuage passe sur la lune, je le vois passer dans l'eau;

Et je crois que mon bateau glisse sur le ciel.

Alors je songe que ma bien-aimée se reflète ainsi dans mon cœur.

LE MAUVAIS CHEMIN
Selon Tse-Tié.

J'ai vu un chemin doucement obscurci par les grands arbres, un chemin bordé de buissons en fleurs.

Mes yeux ont pénétré sous l'ombre verte et se sont promenés longuement dans le chemin.

Mais à quoi bon prendre cette route? Elle ne conduit pas à la demeure de celle que j'aime.

Quand ma bien-aimée est venue au monde, on a enfermé ses petits pieds dans des boîtes de fer; et ma bien-aimée ne se promène jamais dans les chemins.

Quand elle est venue au monde, on a enfermé son cœur dans une boîte de fer; et celle que j'aime ne m'aimera jamais.

UN JEUNE POËTE PENSE A SA BIEN-AIMÉE
Qui habite de l'autre côté du fleuve
Selon Sao-Nan.

La lune monte vers le cœur du ciel nocturne et s'y repose amoureusement.

Sur le lac lentement remué, la brise du soir passe, passe, repasse en baisant l'eau heureuse.

Oh! quel accord serein résulte de l'union des choses qui sont faites pour s'unir!

Mais les choses qui sont faites pour s'unir s'unissent rarement.

L'ÉVENTAIL
Selon Tan-Jo-Su.

La nouvelle épouse est assise dans la Chambre Parfumée, où l'époux est entré la veille pour la première fois.

Elle tient à la main son éventail où sont écrits ces caractères: «Quand l'air est étouffant et le vent immobile, on m'aime et l'on me demande la fraîcheur; mais quand le vent se lève et quand l'air devient froid, on me dédaigne et l'on m'oublie.»

En lisant ces caractères, la jeune femme songe à son époux, et déjà des pensées tristes l'enveloppent.

«Le cœur de mon époux est maintenant jeune et brûlant; mon époux vient près de moi pour rafraîchir son cœur;

«Mais lorsque son cœur sera froid et tranquille, il me dédaignera peut-être et m'oubliera.»

A LA PLUS BELLE FEMME
Du Bateau des Fleurs
Selon Tché-Tsi.

Je t'ai chanté des chansons en m'accompagnant de ma flûte d'ébène, des chansons où je te racontais ma tristesse; mais tu ne m'as pas écouté.

 

J'ai composé des vers où je célébrais ta beauté; mais en balançant la tête tu as jeté dans l'eau les feuilles glorieuses où j'avais tracé des caractères.

Alors je t'ai donné un gros saphir, un saphir pareil au ciel nocturne, et, en échange du saphir obscur, tu m'as montré les petites perles de ta bouche.

LA MAISON DANS LE CŒUR
Selon Thou-Fou.

Les flammes cruelles ont dévoré entièrement la maison où je suis né.

Alors je me suis embarqué sur un vaisseau tout doré, pour distraire mon chagrin.

J'ai pris ma flûte sculptée, et j'ai dit une chanson à la lune; mais j'ai attristé la lune, qui s'est voilée d'un nuage.

Je me suis retourné vers la montagne, mais elle ne m'a rien inspiré.

Il me semblait que toutes les joies de mon enfance étaient brûlées dans ma maison.

J'ai eu envie de mourir, et je me suis penché sur la mer. A ce moment, une femme passait dans une barque; j'ai cru voir la lune se reflétant dans l'eau.

Si Elle voulait, je me rebâtirais une maison dans son cœur.

SUR LES BALANCEMENTS D'UN NAVIRE
Vu de la province de l'Ouest
Selon Sou-Tong-Po.

Une vapeur bleue l'enveloppe comme une gaze légère, et une dentelle d'écume l'entoure, semblable à un rang de dents blanches.

Le soleil lentement s'élève en souriant à la mer, et la mer semble une grande étoffe de soie brodée d'or.

Les poissons viennent souffler à la surface des globules qui sont autant de perles brillantes, et les flots clairs bercent doucement le Bateau des Fleurs.

Mon cœur se tord de douleur en le voyant si éloigné de moi et retenu au rivage par une corde de soie.

Car c'est là que fleurissent les fleurs les plus éclatantes, c'est là que le vent est parfumé et que demeure le printemps.

Je vais chanter une chanson en vers, marquant la mesure avec mon éventail, et la première hirondelle qui passera, je la prierai d'emporter là-bas ma chanson.

Et je vais jeter dans la mer une fleur que le vent poussera jusqu'au navire.

La petite fleur, quoique morte, danse légèrement sur l'eau; mais moi je chante avec l'âme désolée.

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