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Le livre de Jade

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LA LUNE

LE FLEUVE PAISIBLE
Selon Than-Jo-Su.

Tant qu'un homme reste sur la terre, il voit la Lune toujours pure et brillante.

Comme un fleuve paisible suit son cours, chaque jour elle traverse le ciel.

Jamais on ne la voit s'arrêter ni revenir en arrière.

Mais l'homme a des pensées brèves et vagabondes.

LE CLAIR DE LUNE DANS LA MER
Selon Li-Su-Tchon.

La pleine Lune vient de sortir de l'eau. La mer ressemble à un grand plateau d'argent.

Sur un bateau quelques amis boivent des tasses de vin.

En regardant les petits nuages qui se balancent sur la montagne, éclairés par la Lune,

Quelques-uns disent que ce sont les femmes de l'Empereur qui se promènent vêtues de blanc;

Et d'autres prétendent que c'est une nuée de cygnes.

L'ESCALIER DE JADE
Selon Li-Taï-Pé.

Sous la douce clarté de la pleine Lune, l'impératrice remonte son escalier de jade, tout brillant de rosée.

Le bas de la robe baise doucement le bord des marches; le satin blanc et le jade se ressemblent.

Le clair de Lune a envahi l'appartement de l'impératrice; en passant la porte, elle est tout éblouie;

Car, devant la fenêtre, sur le rideau brodé de perles de cristal, on croirait voir une société de diamants qui se disputent la lumière;

Et, sur le parquet de bois pâle, on dirait une ronde d'étoiles.

UN POËTE REGARDE LA LUNE
Selon Tan-Jo-Su.

De mon jardin j'entends chanter une femme, mais malgré moi je regarde la Lune.

Je n'ai jamais pensé à rencontrer la femme qui chante dans le jardin voisin; mon regard suit toujours la Lune dans le ciel.

Je crois que la Lune me regarde aussi, car un long rayon d'argent arrive jusqu'à mes yeux.

Les chauves-souris le traversent de temps en temps et me font brusquement baisser les paupières; mais lorsque je les relève, je vois le regard d'argent toujours dardé sur moi.

La Lune se mire dans les yeux des poëtes comme dans les écailles brillantes des dragons, ces poëtes de la mer.

SUR LA RIVIÈRE BORDÉE DE FLEURS
Selon Tan-Jo-Su.

Un seul nuage se promène dans le ciel; ma barque est seule sur le fleuve.

Mais voici la Lune qui se lève dans le ciel et dans le fleuve;

Le nuage est moins sombre, et moi je suis moins triste dans ma barque solitaire.

PROMENADE LE SOIR DANS LA PRAIRIE
Selon Thou-Fou.

Le soleil d'automne a traversé la prairie en venant de l'est; maintenant il glisse derrière la grande montagne de l'ouest.

Il reste une lueur dans le ciel; sans doute le jour se lève de l'autre côté de la montagne.

Les arbres sont couverts de rouille, et le vent froid du soir décroche les dernières feuilles.

Une cigogne veuve regagne son nid solitaire, tristement et lentement, comme si elle espérait encore voir revenir celui qui ne reviendra plus,

Et les corbeaux font un grand bruit autour des arbres, pendant que la Lune commence à s'allumer pour la nuit.

AU BORD DU PETIT LAC
Selon Tan-Jo-Su.

Le petit lac s'enfuit poursuivi par le vent, mais bientôt il revient sur ses pas.

Les poissons sautent par moment hors de l'eau: on croirait que ce sont les nénuphars qui s'épanouissent.

La Lune, adoucie par les nuages, se fait un chemin à travers les branches,

Et la gelée blanche change en perles les diamants de la rosée.

PRÈS DE L'EMBOUCHURE DU FLEUVE
Selon Li-Taï-Pé.

Les petites vagues brillent au clair de Lune qui change en argent le vert limpide de l'eau; et l'on croirait voir mille poissons courir vers la mer.

Je suis seul dans mon bateau qui glisse le long du rivage; quelquefois j'effleure l'eau avec mes rames; la nuit et la solitude me remplissent le cœur de tristesse.

Mais voici une touffe de nénuphars avec ses fleurs semblables à de grosses perles; je les caresse doucement de mes rames.

Le frémissement des feuilles murmure avec tendresse, et les fleurs, inclinant leurs petites têtes blanches, ont l'air de me parler.

Les nénuphars veulent me consoler; mais déjà, en les voyant, j'avais oublié ma tristesse.

UNE FEMME DEVANT SON MIROIR
Selon Tan-Jo-Su.

Assise devant son miroir, elle regarde le clair de Lune.

Le store baissé entrecoupe la lumière; dans la chambre on croirait voir du jade brisé en mille morceaux.

Au lieu de peigner ses cheveux, elle relève le store en fils de bambou, et le clair de Lune apparaît plus brillant,

Comme une femme vêtue de soie qui laisse tomber sa robe.

L'AUTOMNE

LES CHEVEUX BLANCS
Selon Tin-Tun-Ling.

Les sauterelles vertes poussent en même temps que le blé; ainsi, dans la belle saison, les jeunes gens boivent et folâtrent.

Mais ceux dont l'esprit s'élève deviennent bientôt tristes, car les nuages noirs se balancent à moitié chemin du ciel.

Les hirondelles noires s'en vont; les cigognes blanches arrivent; ainsi les cheveux blancs suivent les cheveux noirs;

Et c'est une règle unique sur toute la terre, comme il n'y a qu'une lune dans le ciel.

LE CORMORAN
Selon Sou-Tong-Po.

Solitaire et immobile, le cormoran d'automne médite au bord du fleuve, et son œil rond suit la marche de l'eau.

Si quelquefois un homme se promène sur le rivage, le cormoran s'éloigne lentement en balançant la tête;

Mais, derrière les feuilles, il guette le départ du promeneur, car il aspire à voir encore les ondulations du courant monotone;

Et, la nuit, lorsque la lune brille sur les vagues, le cormoran médite, un pied dans l'eau.

Ainsi l'homme qui a dans le cœur un grand amour suit toujours les ondulations d'une même pensée.

PENDANT QUE JE CHANTAIS LA NATURE
Selon Thou-Fou.

Assis dans mon pavillon du bord de l'eau, j'ai regardé la beauté du temps; le soleil marchait lentement vers l'occident au travers du ciel limpide.

Les navires se balançaient sur l'eau, plus légers que des oiseaux sur les branches, et le soleil d'automne versait de l'or dans la mer.

J'ai pris mon pinceau, et, penché sur le papier, j'ai tracé des caractères semblables à des cheveux noirs qu'une femme lisse avec la main;

Et, sous le soleil d'or, j'ai chanté la beauté du temps.

Au dernier vers, j'ai relevé la tête; alors j'ai vu que la pluie tombait dans l'eau.

LE SOIR D'AUTOMNE
Selon Tché-Tsi.

La vapeur bleue de l'automne s'étend sur le fleuve; les petites herbes sont couvertes de gelée blanche,

Comme si un sculpteur avait laissé tomber sur elles de la poussière de jade.

Les fleurs n'ont déjà plus de parfums; le vent du nord va les faire tomber, et bientôt les nénuphars navigueront sur le fleuve.

Ma lampe s'est éteinte d'elle-même, la soirée est finie, je vais aller me coucher.

L'automne est bien long dans mon cœur, et les larmes que j'essuie sur mon visage se renouvellent toujours.

Quand donc le soleil du mariage viendra-t-il sécher mes larmes?

PENSÉES D'AUTOMNE
Selon Thou-Fou.

Voici les tristes pluies; on dirait que le ciel pleure le départ du beau temps.

L'ennui couvre l'esprit comme un voile de nuages, et nous restons tristement assis à l'intérieur.

C'est le moment de laisser tomber sur le papier la poésie amassée pendant l'été; ainsi, des arbres, les fleurs mûres tombent.

Allons, je tremperai mes lèvres dans ma tasse chaque fois que j'imbiberai mon pinceau,

Et je ne laisserai pas ma rêverie s'en aller, semblable à un filet de fumée, car le temps s'envole plus vite que l'hirondelle.

LE CŒUR TRISTE AU SOLEIL
Selon Su-Tchon.

Le vent d'automne arrache les feuilles des arbres et les disperse sur la terre.

Je les regarde s'envoler sans regret, car seul je les ai vues venir, et seul je les vois partir,

La tristesse projette son ombre sur mon cœur, comme les hautes montagnes font la nuit dans la vallée.

Les souffles d'hiver changent l'eau en pierre brillante; mais au premier regard de l'été elle redeviendra cascade joyeuse.

Quand l'été sera de retour, j'irai m'asseoir sur la plus haute roche, pour voir si le soleil fera fondre mon cœur.

PENSÉE ÉCRITE SUR LA GELÉE BLANCHE
Selon Haon-Ti.

La gelée blanche recouvre entièrement les arbustes; ils ressemblent aux visages poudrés des femmes.

Je les regarde de ma fenêtre, et je pense que l'homme, sans les femmes, est comme une fleur dépouillée de feuillage.

 

Et pour chasser la tristesse amère qui m'envahit,

Avec mon souffle, j'écris ma pensée sur la gelée blanche.

TRISTESSE DU LABOUREUR
Selon Sou-Tong-Po.

La neige est descendue légèrement sur la terre, comme une nuée de papillons.

Le laboureur a posé sa bêche, et il lui semble que des fils invisibles serrent son cœur.

Il est triste, car la terre était son amie, et lorsqu'il se penchait sur elle pour lui confier la graine pleine d'espérance, il lui donnait aussi ses pensées secrètes.

Et plus tard, lorsque la graine avait germé, il retrouvait ses pensées tout en fleur.

Et maintenant la terre se cache sous un voile de neige.

LE PAVILLON DU JEUNE ROI
Selon Ouan-Po.

Le jeune roi de Teng habitait près du grand fleuve un pavillon gracieusement découpé.

Le roi était vêtu de satin, et des ornements de jade se balançaient à sa ceinture.

Mais maintenant les robes de satin dorment dans des coffres d'ébène et les ornements de jade sont immobiles; on ne voit plus entrer dans le pavillon que les vapeurs bleues du matin et la pluie qui pleure le soir.

Les nuages roulent dans le ciel, noircissant l'eau limpide; car le roi est parti. Ainsi la lune traverse le ciel et disparaît.

Et les automnes se suivent tristement. Où donc le roi est-il allé? Autrefois il admirait le fleuve; l'eau vibrante n'a pas gardé le reflet de ses yeux, et lui, maintenant, garde-t-il le souvenir du fleuve?

LES PETITES FLEURS SE MOQUENT
DES GRAVES SAPINS
Selon Tin-Tun-Ling.

Sur le haut de la montagne, les sapins demeurent sérieux et hérissés; au bas de la montagne, les fleurs éclatantes s'étalent sur l'herbe.

En comparant leurs fraîches robes aux vêtements sombres des sapins, les petites fleurs se mettent à rire.

Et les papillons légers se mêlent à leur gaieté.

Mais, un matin d'automne, j'ai regardé la montagne: les sapins, tout habillés de blanc, étaient là, graves et rêveurs.

J'ai eu beau chercher au bas de la montagne, je n'ai pas vu les petites fleurs moqueuses.

PAR UN TEMPS TIÈDE
Selon Ouan-Tchan-Lin.

Les jeunes filles d'autrefois sont assises dans le bosquet fleuri et parlent bas entre elles.

«On prétend que nous sommes vieilles et que nos cheveux sont blancs; on dit aussi que notre visage n'est plus resplendissant comme la lune.

«Qu'en savons-nous? C'est peut-être une médisance; on ne peut pas se voir soi-même.

«Qui nous dit que l'hiver n'est pas de l'autre côté du miroir, obscurcissant nos traits et couvrant de gelée blanche nos chevelures?»*

LE SOUCI D'UNE JEUNE FILLE
Selon Han-Ou.

La lune éclaire la cour intérieure, je passe la tête par ma fenêtre et je regarde les marches de l'escalier.

Je vois le reflet du feuillage et aussi l'ombre agitée de la balançoire que le vent secoue.

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