Цитаты из книги «Желтоглазые крокодилы», страница 6

Надо мне запомнить эту минуту. Пусть еще чуть‑чуть продлится и так и останется в моей памяти. Минуту, когда он перестал быть любимым человеком, тем, кто мучит меня, и превратился просто в человека, в товарища, еще пока не друга. Надо отметить, сколько времени мне понадобилось, чтобы достичь такого результата. Насладиться минутой освобождения от Антуана. Понять, что я вышла на новый жизненный этап. Потом, когда я буду вспоминать об этой минуте, у меня прибавится сил – потом, если вдруг засомневаюсь, стану колебаться, растеряюсь. Надо еще чуть‑чуть с ним поговорить, чтобы насытиться этой минутой, чтобы она стала реальностью и обозначила поворот в моей жизни. Стала придорожной вехой на моем пути. Благодаря этой минуте я стану сильнее, я смогу двигаться вперед, зная, что в этом есть смысл, что вся боль, которую я копила с тех пор, как он ушел – это шаг вперед, незаметный, постепенный прогресс. Я уже не та, я изменилась, я стала взрослой. И, выходит, страдала не напрасно.

Я всю жизнь был уверен, что существуют абсолютно счастливые люди, и мне всегда хотелось быть таким же.

Было уже поздно, стемнело, на улицах зажглись фонари, их бесстрастный белый свет поднимался к темному небу. За окном кухни вдалеке сиял Париж. Давным‑давно, поселившись тут, они любовались огнями большого города и строили планы. Когда переедем в Париж, будем ходить в кино, в рестораны… Когда переедем в Париж, будем ездить на метро и автобусе, машину поставим в гараж… Когда переедем в Париж, будем пить кофе в прокуренных кафе. Париж стал волшебной картинкой на открытке, средоточием всех их мечтаний.

On a tous besoin de croire, d'avoir confiance, de savoir qu'on peut donner tout son cœur à un projet, une entreprise, un homme ou une femme. Alors, on se sent fort. On se frappe la poitrine et on défie le monde.

Mais on doute...

Si on doute, on a peur. On hésite, on chancelle, on trébuche.

Si on doute, in ne sait plus rien. On n'est plus sût de rien.

Il y a soudain des urgences qui n'auraient pas dû être des urgences.

Des questions qu'on ne se serait jamais posées et que l'on se pose.

Des questions qui, soudain, ébranlent les fondements mêmes de notre existence.

Il y a des gens avec qui l'on passe une grande partie de sa vie et qui ne vous apportent rien. Qui ne vous éclairent pas, ne vous nourrissent pas, ne vous donnent pas d'élan. Encore heureux quand ils ne vous détruisent pas à petit feu en se suspendant à vos basques et en vous suçant le sang.

Et puis...

Il y a ceux que l'on croise, que l'on connaît à peine, qui vous disent un mot, une phrase, vous accordent une minute, une demi-heure et changent le cours de votre vie. Vous n'attendiez rien d'eux, vous les connaissiez à peine, vous vous êtes rendu léger, légère, au rendez-vous et pourtant, quand vous les quittez, ces gens étonnants, vous découvrez qu'ils ont ouvrent une porte en vous, déclenché un parachute, initié ce merveilleux mouvement qu'est le désir, mouvement qui va vous emporter bien au-delà de vous-même et vous étonner.

Vous ne serez plus jamais vermicelle, vous danserez sur le trottoir en faisant des étincelles et vos bras toucheront le ciel...

Un jour, il rencontre un copain à qui il se confie. Le copain, il s'appelait Fred, l'entraine tout au sommet d'un gratte-ciel. C'était un jour pluvieux et froid et on n'y voyait pas à dix mètres. Fred lui déclare qu'il y a sûrement un paysage magnifique derrière ce brouillard et que ce n'est pas parce qu'ils ne le voient pas qu'il n'existe pas. Le foi en la vie, il ajoute, c'est de croire qu'il existe et qu'il y a une place pour toi derrière ce brouillard. En ce moment, tu penses que tu es tout petit, sans importance, mais quelque part, derrière tout ce gris, une place t'est réservée, où tu sera heureux... Alors ne juge pas ta vie par rapport à ce que tu es aujourd'hui, juge-la en pensant à cette place que tu va finir par occuper si tu cherches vraiment sans tricher...

- Ça t'arrive d'avoir peur?

- De quoi?

- De tout... (...)

- Tu as le droit d'avoir peur d'un seul truc. Peur pour tes enfants. Le reste, l'argent, le travail, les impôts, les sauts à l'élastique, c'est très simple, tu dis juste "pas peur" et tu sautes en avant...

Avec lui, j'ai le sentiment étrange que je ne me trompe pas... que je suis à ma place... Je crois bien que c'est ça le vrai amour: avoir l'impression d'être dans sa vie, pas à côté. Au bon endroit. Ne pas avoir besoin de se forcer, de se tortiller pour plaire à l'autre, rester comme on est.

- La vie, elle a été dure avec toi...

- La vie, elle fait ce qu'elle peut. Elle peut pas gâter tout le monde. Et puis, le bonheur, il est pas toujours là où on l'attend. Parfois, il est à où personne ne le voit. Et puis c'est quoi cette histoire qu'on doit être heureux tout le temps! (...) C'est vrai, quoi! On n'est pas obligé d'être heureux tout le temps, ni comme tout le monde... On l'invente son bonheur, on le fait à sa manière, y a pas un modèle unique. Tu crois que ça les rend forcément heureux, les gens, d'avoir une belle maison, une grosse voiture, dix téléphones, une télé grand écran et les fesses bien au chaud? Moi, j'ai décidé d'être heureuse à ma façon...

- Et tu y arrives?

- Pas tous les jours, mais ça va. Et si j'étais heureuse tous les jours, je ne saurais même plus que je suis heureuse!

сейчас мужчинам тяжело живется, женщины требуют от них все больше, а у многих силенок нет все это выдержать.

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Возрастное ограничение:
16+
Дата выхода на Литрес:
05 июня 2014
Дата перевода:
2013
Дата написания:
2005
Объем:
610 стр. 1 иллюстрация
ISBN:
978-5-389-28065-6
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Правообладатель:
Азбука
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