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Un Cadet de Famille, v. 3/3

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UN COURTISAN

– IMITÉ DE L'ANGLAIS —

I

À l'avénement de la maison d'Autriche au trône d'Espagne, les intrigues de cour tiraillèrent en tous sens l'autorité royale, et répandirent sur les premiers temps de ce règne leurs ténébreuses influences.



Philippe III, monarque indolent, faible et superstitieux, avait abandonné aux mains du duc de Lerme les rênes du gouvernement. Le duc, avide de plaisirs et possesseur de richesses immenses, dont il faisait un usage plus fastueux que noble, partageait avec Rodrigues Calderon le pouvoir qu'il tenait du roi. Issu d'une famille obscure, mais doué d'un caractère audacieux et d'un génie supérieur, Calderon était une créature du duc de Lerme.



La nature et la fortune l'avaient généreusement servi; mais, si grand que fût son mérite, Calderon dut moins à ses talents qu'à l'ardeur avec laquelle il poursuivait les infidèles, l'immense autorité dont il parvint à s'emparer.



À l'époque où ce récit commence, le roi, cédant aux sollicitations incessantes de l'inquisition, avait résolu de chasser d'Espagne tout le peuple maure, c'est-à-dire la partie de la population la plus riche, la plus active et la plus industrieuse du royaume.



– J'aimerais mieux, avait dit le bigot monarque, – et ces paroles avaient été saluées par les acclamations enthousiastes du clergé catholique, – j'aimerais mieux dépeupler mon royaume que d'y voir un seul hérétique.



Le duc de Lerme seconda le roi dans l'exécution de ce projet fatal, qui lui fit perdre des milliers de sujets dévoués. Il espérait, pour prix de son zèle, le chapeau de cardinal, qu'il obtint en effet, peu de temps après. De son côté, Calderon se montra animé d'une haine si vigoureuse contre les Maures, il fut si ingénieux dans les cruautés qu'il exerça contre eux, qu'il semblait plutôt guidé par une vengeance personnelle que par son dévouement aux intérêts de la religion. Son acharnement dans la répression lui attira les bonnes grâces du monarque, et cette royale faveur, il ne la dut pas seulement au duc de Lerme, mais aussi au moine fray Louis de Aliaga, célèbre jésuite, confesseur du roi.



Cependant les calamités de toute espèce occasionnées par cette barbare croisade, qui engloutit les revenus de l'État et causa la ruine d'une foule de grands d'Espagne, dont les Maures cultivaient et exploitaient avec autant d'intelligence que de probité les immenses domaines, attirèrent sur la tête de Calderon le courroux du peuple espagnol. Mais les ressources extraordinaires de Calderon, son audace et son habileté consommée dans l'art de l'intrigue, l'aidèrent à conserver et même à augmenter encore son autorité. Il s'était rendu nécessaire au monarque, qui, bien qu'à la fleur de l'âge, n'avait qu'une santé faible et précaire. D'ailleurs, Calderon avait également su se faire un ami de l'héritier présomptif du trône. Cette conduite lui était dictée par la politique même de Philippe III; en effet, celui-ci redoutait l'ambition de son fils, qui, dès l'enfance avait déployé des talents qui l'eussent rendu redoutable, s'il ne se fût plongé dans les plaisirs et la débauche. Le rusé monarque s'applaudissait d'avoir donné pour compagnon de plaisirs à son fils un homme haï du peuple, comme l'était Calderon; il pensait avec raison que, moins le prince est populaire, plus puissant est le roi.



Cependant un complot formidable se tramait à la cour pour renverser à la fois le duc de Lerme et Calderon, son confident.



Le cardinal ministre, afin de conserver et de cimenter son autorité, avait placé son fils, le duc d'Uzeda, dans un poste qui lui permettait d'approcher à chaque instant de la personne du roi; mais la perspective du pouvoir excita l'ambition d'Uzeda, et bientôt il n'eut plus qu'un but: celui de supplanter et d'évincer son père.



Sans Calderon, il eût aisément réussi dans son projet; mais il trouvait un obstacle presque invincible dans la vigilance et le génie de cet homme, qu'il détestait comme rival, méprisait comme parvenu, redoutait comme ennemi.



Philippe fut bientôt au courant des intrigues et des menées des deux partis, et, toujours dissimulé dans sa politique de roi et d'Espagnol, il prit plaisir à suivre les progrès de ces luttes incessantes.



Les fréquentes missions dont Calderon fut chargé, notamment à la cour de Portugal, permirent à Uzeda de s'insinuer de plus en plus dans la confiance du roi. Calderon ne se défiait pas assez de son rival, et le traitait peut-être avec trop de dédain; il ne pouvait voir en lui un successeur, car Uzeda, bien que doué d'une certaine habileté comme courtisan, eût été néanmoins incapable de remplir les fonctions de premier ministre.



Telle était la position respective des acteurs du drame que nous allons raconter, et dont la première scène va se passer dans l'antichambre de don Rodrigues Calderon, où plusieurs seigneurs attendaient, un matin, le lever du ministre.



– Ma foi! c'est à n'y plus tenir, s'écria don Félix de Castra, vieil hidalgo dont les traits anguleux, le menton pointu et la petite taille attestaient la pureté du sang espagnol qui coulait dans ses veines.



– Voici, dit à son tour don Diego Sarmiente de Mendoza, voici plus de trois quarts d'heure que j'attends une audience d'un homme qui se serait autrefois trouvé fort honoré si je lui eusse ordonné de faire avancer mon carrosse.



– Eh! messieurs, puisque vous n'aimez pas à faire antichambre, pourquoi venir ici? Don Rodrigues se soucie fort peu de votre présence, répondit d'un ton assez brusque un jeune homme de bonne mine, dont le tempérament fougueux et irritable se trahissait par une pantomime animée. Il parcourait à pas pressés l'appartement, heurtant ça et là les groupes de courtisans qu'il rencontrait, puis il s'arrêtait brusquement, relevait sa moustache et son manteau, jouait avec le manche de sa dague, plongeait un fier regard dans la foule, et, par ses observations piquantes, faisait monter le rouge au visage des courtisans. Étranger à la cour, il s'était fait dans les camps une réputation de générosité et de valeur chevaleresque. Ce brave soldat se nommait don Martin Fonseca et était d'illustre origine; ses aïeux avaient conservé intact l'éclat de leur blason, mais c'était l'unique héritage qu'ils lui eussent transmis. Ajoutons qu'il était parent à un degré éloigné du premier ministre, le cardinal duc de Lerme.



Appelé dans son enfance à jouir un jour de l'immense fortune de son oncle maternel, Fonseca avait été introduit à la cour par le cardinal ministre, qui en avait fait un page. Mais la rude franchise du jeune Fonseca s'accommoda fort mal de l'atmosphère et de l'étiquette d'une cour hypocrite et bigote. Plus d'une fois, il offensa gravement le premier ministre, et celui-ci, malgré toute sa puissance, comprit que son parent ne ferait jamais son chemin à Madrid; aussi chercha-t-il quelque prétexte honnête pour l'éloigner du palais. À cette époque, l'oncle de Fonseca se remaria, et bientôt sa jeune femme lui donna un héritier.



Le duc de Lerme ne crut pas devoir ménager plus longtemps don Martin; il lui ordonna d'aller rejoindre à la frontière une division de l'armée espagnole.



Le jeune homme ne tarda pas à s'y distinguer par son courage; mais la franchise de son caractère nuisit à son avancement. Il passa plusieurs années sous les drapeaux et vit des officiers qui n'avaient ni son mérite ni sa naissance arriver aux premiers grades, tandis qu'il restait dans les rangs subalternes.



Depuis quelques mois il était revenu à Madrid pour faire valoir ses droits auprès du gouvernement; mais, au lieu d'obtenir l'avancement qu'il désirait, ses efforts imprudents et mal dirigés n'avaient abouti qu'à le brouiller davantage avec le cardinal ministre, qui lui avait intimé de nouveau l'ordre de retourner tout de suite à son régiment.



À l'époque où commence cette histoire, nous trouvons encore Fonseca à Madrid; mais, cette fois, ce n'était pas pour demander de l'avancement et prêcher dans le désert.



Dans tout autre pays que l'Espagne, don Martin Fonseca eût parcouru une carrière brillante; mais Philippe III régnait alors, et Fonseca n'était pas un courtisan; aussi, était-ce un grand sujet d'étonnement pour les personnages avec lesquels il était mêlé, de le voir faire antichambre chez don Rodrigues de Calderon, comte d'Oliva, marquis de Siete-Iglesias, secrétaire du roi, compagnon de plaisirs et favori de l'infant d'Espagne.



– Vraiment, messieurs, répéta don Martin, j'admire la patience qui vous fait attendre si longtemps une audience de Calderon.



– Jeune homme, répondit avec gravité don Félix de Castra, des hommes de notre rang se doivent aux intérêts de l'État, quel que soit le caractère des ministres du roi.



– C'est-à-dire que vous allez ramper à genoux pour obtenir des pensions et des places… Pour vous, traiter des intérêts de l'État, c'est avoir la main dans ses coffres…



– Monsieur! s'écria avec colère don Félix, en portant la main à la garde de son épée.



Le jeune officier sourit dédaigneusement.



En ce moment, un huissier ouvrit avec fracas la porte des petits appartements, et les courtisans s'empressèrent d'aller présenter leurs hommages à don Rodrigues.



Ce célèbre personnage, grâce à l'appui du duc de Lerme, était devenu secrétaire du roi, et, en réalité, il présidait aux destinées de l'Espagne. Il était, nous l'avons dit, d'une naissance fort obscure. Longtemps il avait cherché à la cacher; mais quand il vit que la curiosité publique se livrait à de sérieuses investigations, de nécessité il fit vertu et déclara ouvertement qu'il devait le jour à un pauvre soldat de Valladolid. Il fit même venir son père à Madrid et le logea dans son propre palais.



Cette adroite conduite arrêta les propos malveillants qui pleuvaient sur lui; mais quand le vieux soldat eut cessé d'exister, le bruit courut qu'à son lit de mort il avait confessé qu'aucun lien de parenté n'existait entre lui et Calderon, qu'il s'était prêté à cette imposture pour se procurer dans sa vieillesse une existence paisible, qu'il ne s'expliquait pas pourquoi Calderon l'avait forcé d'accepter les honneurs d'une parenté mensongère.

 



Cet aveu fit surgir des accusations plus outrageantes encore contre Calderon. Ses ennemis supposèrent qu'outre la honte qu'il éprouvait de l'obscurité de sa naissance, il avait d'autres motifs pour cacher son nom et son origine. N'était-ce pas par crainte qu'on ne découvrît que dans sa jeunesse il avait enfreint les lois de la société? N'avait-il pas commis quelque crime, et ne cherchait-il pas à se soustraire à l'action de la justice?



On ajoutait que souvent, dans la gloire de ses triomphes et au milieu de ses plus joyeuses orgies, on voyait son front s'assombrir, sa contenance changer, et que c'était avec les plus pénibles efforts qu'il parvenait à rester maître de lui-même et à reprendre sa sérénité.



Au reste, quelle que fût la naissance de Calderon, on ne pouvait lui refuser une éducation brillante et une instruction solide, car les savants vantaient son mérite et se glorifiaient de son patronage.



Le peuple, qui voyait son influence si grande sur le monarque et son autorité si fortement établie, pensait qu'il avait fait un pacte avec le diable.



Cependant, tout l'art de Calderon, qui n'était rien moins qu'un magicien, consistait à se servir de ses hautes facultés dans l'intérêt de son égoïsme et de son ambition.



Rien ne lui coûtait pour atteindre son but, et ce système n'avait même pas le mérite de la nouveauté dans un monde où le succès justifie tout.



Une mission diplomatique l'avait forcé de s'absenter de Madrid pendant plusieurs semaines: aussi les courtisans se pressaient-ils en foule à son premier lever. Calderon dédaignait le luxe de la toilette; il portait un manteau et un habit de velours noir sans broderie d'or. Sa chevelure était noire et luisante comme l'aile du corbeau; son front, sauf une ride profonde entre les sourcils, était blanc et uni comme un marbre; son nez aquilin et régulier; ses moustaches retroussées et sa barbe taillée en pointe donnaient un étrange éclat à son teint, un peu cuivré.



Bien qu'il fût dans la maturité de l'âge, il conservait un air de jeunesse; sa taille haute et admirablement proportionnée, ses manières naturellement gracieuses, sa fière et noble mine, faisaient de Calderon un des plus beaux cavaliers de cette cour si brillante. En un mot, c'était un homme fait pour commander à un sexe et pour fasciner l'autre.



Les courtisans vinrent tour à tour lui présenter leurs hommages, mais il ne les accueillit pas avec la même faveur; il y avait des nuances et des degrés dans sa politesse. Sec, incisif avec les gens qui n'avaient point à ses yeux de valeur réelle, il gardait avec les grands une attitude digne et fière. Devant un Guzman ou un Medina-Cœli, il s'inclinait profondément; on voyait errer sur ses lèvres un imperceptible sourire qui révélait le mépris qu'au fond du cœur lui inspirait l'humanité. Enfin il était familier, mais bref dans ses discours, avec les rares personnes qu'il aimait ou estimait réellement; mais vis-à-vis de ses ennemis et des intrigants qui rêvaient sa ruine il prenait un air de franchise, de cordialité et d'abandon; ses manières étaient pleines de charme et sa voix devenait caressante.



Sans se mêler à ce troupeau de courtisans, don Martin Fonseca, la tête haute et les bras croisés sur la poitrine, jeta sur Calderon un regard de curiosité et de dédain.



– J'ai contribué, pensait-il, à l'élévation de cet homme, dont je viens aujourd'hui solliciter la faveur.



Don Diego Sarmiente de Mendoza venait de recevoir un salut de Calderon, quand les yeux de ce dernier s'arrêtèrent sur la mâle et noble figure de Fonseca. Le front du favori se colora soudain d'une vive rougeur. Il se hâta de promettre à don Diego tout ce qu'il désirait, puis, tournant le dos à une foule de courtisans, il rentra avec vivacité dans son appartement. Fonseca, qui s'était vu reconnu par Calderon, et qui n'augurait rien de bon de son brusque départ, allait s'éloigner du palais, lorsqu'un jeune page vint lui frapper sur l'épaule en disant:



– Vous êtes don Martin Fonseca?



– Oui, répondit-il.



– Veuillez me suivre; don Rodrigues, mon maître, désire vous parler.



Le front du jeune officier rayonna d'espérance. Il suivit le page, et se trouva bientôt dans le cabinet du Séjan de l'Espagne.



II

Calderon vint au-devant de Fonseca, et le reçut avec des marques non équivoques de respect et d'affection.



– Don Martin, – lui dit-il, et sa voix respirait la tendresse la plus vraie, – je vous ai les plus grandes obligations; c'est votre main qui m'a poussé sur le chemin de la fortune. Mon élévation date du jour où je suis entré dans la maison de votre père pour devenir votre précepteur. Je vous ai suivi à la cour, où vous avait appelé le cardinal ministre, et quand vous avez renoncé à ce séjour pour embrasser la carrière des armes, vous avez prié votre illustre parent d'assurer l'avenir de Calderon. Vous voyez ce qu'il a fait pour moi. Don Martin, nous ne nous sommes jamais rencontrés depuis; mais j'espère que maintenant il me sera permis de vous prouver ma reconnaissance.



– Oui, répliqua vivement Fonseca, vous pouvez me sauver du désespoir et me rendre le plus heureux des hommes.



– Que puis-je faire pour vous? demanda Calderon.



– Vous souvient-il, reprit Fonseca, que j'aime bien tendrement une femme nommée Margarita?



– Margarita! dit Calderon d'un air pensif et d'une voix émue, c'est là un doux nom: c'était celui de ma mère!



– De votre mère! Je croyais qu'elle s'appelait Maria Sandalen.



– Oui, sans doute, Maria-Margarita Sandalen, répliqua Calderon d'un air distrait.



»Mais parlons de vous… À l'époque de votre dernier voyage à Madrid, j'étais chargé d'une mission en Portugal, et j'ai été privé du plaisir de vous voir; on m'a dit que vous aviez alors offensé le cardinal ministre par un projet d'alliance indigne de votre naissance. S'agissait-il de Margarita? Quelle est cette jeune femme?



– C'est une orpheline d'une humble condition. Une femme, sa nourrice, a pris soin de son enfance. Elles demeuraient ensemble à Séville. La vieille brodait à l'aiguille, et Margarita vivait du produit de ce travail. Plus tard une attaque de paralysie fit perdre à la pauvre femme l'usage de ses membres, et Margarita, reconnaissante, voulut rendre à sa bienfaitrice ce que celle-ci avait fait pour elle.



Margarita connaissait la musique et possédait une voix merveilleuse. Le directeur du théâtre de Séville en fut informé, et lui fit les propositions les plus avantageuses pour chanter sur la scène. Margarita, enfant pleine de candeur et d'innocence, ignorait les dangers de la vie d'actrice; elle accepta les offres avec empressement, car elle ne songeait qu'à l'appui qu'elle allait pouvoir prêter à la seule amie qu'elle eût au monde. J'étais alors avec mon régiment en garnison à Séville; nous devions surveiller les Maures de ce pays et les écraser à la première démonstration hostile.



– Ah! les maudits hérétiques! murmura Calderon d'une voix sourde.



– Je vis Margarita; je l'aimai et m'en fis aimer. Je quittai Séville pour obtenir de mon père qu'il consentît à me laisser épouser Margarita. Mais cette démarche fut inutile; mes prières ne purent fléchir l'orgueil de mon père. Cependant des admirateurs de la jeune cantatrice, que son talent et sa beauté avaient déjà rendue célèbre, parlèrent d'elle à la cour, et bientôt, par ordre royal, elle dut quitter Séville pour le théâtre de Madrid. Une dernière fois je voulus solliciter le duc de Lerme, et je vins à Madrid en même temps que Margarita. Je suppliai le cardinal ministre de me confier un emploi qui m'assurât une existence moins précaire que l'état militaire, où je végétais sans obtenir un avancement mérité. Je voulais, foulant aux pieds les préjugés de la naissance et de la fortune, épouser Margarita, sans qui je ne saurais vivre. Le ministre fut encore plus inexorable que mon père… Mais j'adorais Margarita, et je lui offris ma main… Eh bien! elle refusa.



– Pour quels motifs? Craignait-elle de partager votre pauvreté?



– Ah! vous la calomniez! Non; elle ne voulut pas nuire à mon avenir et être la cause de mon exil. Le lendemain je reçus un brevet de capitaine et l'ordre formel de rejoindre immédiatement mon régiment. J'étais amoureux, mais soldat, et désobéir, c'eût été me déshonorer. D'ailleurs, mon cœur était plein d'espérance; j'attendais tout de l'avenir: avancement, honneurs, richesses. Nous jurâmes, Margarita et moi, de nous aimer toujours, et je partis.



Nous nous écrivions souvent, et ses dernières lettres me firent concevoir quelques craintes. Malgré toute sa réserve, je compris qu'elle regrettait d'être actrice, et qu'elle s'effrayait des persécutions auxquelles l'exposait cette profession. La vieille dame, qui jusqu'alors lui avait tenu lieu de mère, était mourante, et Margarita, désespérant de voir s'accomplir notre union, exprima le désir de chercher un refuge dans un cloître. Enfin, dans une dernière lettre, elle me dit un éternel a

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