Avant Qu’il Ne Faillisse

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Avant Qu’il Ne Faillisse
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AVANT QU’ILS NE FAILLISSE

(UN MYSTÈRE MACKENZIE WHITE — VOLUME 11)

B L A K E P I E R C E

Blake Pierce

Blake Pierce est l’auteur de la série à succès mystère RILEY PAIGE, qui comprend quinze volumes (pour l’instant). Black Pierce est également l’auteur de la série mystère MACKENZIE WHITE, comprenant douze volumes (pour l’instant) ; de la série mystère AVERY BLACK, comprenant six volumes (pour l’instant) ; et de la série mystère KERI LOCKE, comprenant cinq volumes ; la série mystère LES ORIGINES DE RILEY PAGE, comprenant trois volumes (pour l’instant), la série mystère KATE WISE, comprenant trois volumes (pour l’instant), de la série de mystère psychologique CHLOE FINE, comprenant trois volumes (pour l’instant), et de la série à suspense psychologique JESSIE HUNT, comprenant trois volumes (pour l’instant).

Lecteur avide et admirateur de longue date des genres mystère et thriller, Blake aimerait connaître votre avis. N’hésitez pas à consulter son site www.blakepierceauthor.com afin d’en apprendre davantage et rester en contact.

Copyright © 2019 par Blake Pierce. Tous droits réservés. Sous réserve de la loi américaine sur les droits d'auteur de 1976, aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, distribuée ou transmise sous quelque forme ou par quelque procédé que ce soit, ni enregistrée dans une base de données ou un système de récupération, sans l'accord préalable de l'auteur. Ce livre électronique est sous licence pour usage personnel uniquement. Ce livre électronique ne peut être ni revendu, ni donné à d'autres personnes. Si vous désirez partager ce livre avec quelqu'un, veuillez acheter une copie supplémentaire pour chaque bénéficiaire. Si vous lisez ce livre et que vous ne l'avez pas acheté, ou qu'il n'a pas été acheté pour votre usage personnel uniquement, veuillez le rendre et acheter votre propre copie. Merci de respecter le travail de cet auteur. Il s'agit d'une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les entreprises, les organisations, les endroits, les événements et les incidents sont soit le produit de l'imagination de l'auteur, soit utilisés de manière fictive. Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé est purement fortuite. Image de couverture Copyright Bullstar, utilisé sous licence de Shutterstock.com.

LIVRES PAR BLAKE PIERCE

SÉRIE SUSPENSE PSYCHOLOGIQUE JESSIE HUNT

LA FEMME PARFAITE (Volume 1)

LE QUARTIER PARFAIT (Volume 2)

LA MAISON PARFAITE (Volume 3)

SÉRIE SUSPENSE PSYCHOLOGIQUE CHLOE FINE

LA MAISON D’À CÔTÉ (Volume 1)

LE MENSONGE D’UN VOISIN (Volume 2)

VOIE SANS ISSUE (Volume 3)

SÉRIE MYSTÈRE KATE WISE

SI ELLE SAVAIT (Volume 1)

SI ELLE VOYAIT (Volume 2)

SI ELLE COURAIT (Volume 3)

SI ELLE SE CACHAIT (Volume 4)

LES ORIGINES DE RILEY PAIGE

SOUS SURVEILLANCE (Tome 1)

ATTENDRE (Tome 2)

PIEGE MORTEL (Tome 3)

LES ENQUÊTES DE RILEY PAIGE

SANS LAISSER DE TRACES (Tome 1)

RÉACTION EN CHAÎNE (Tome 2)

LA QUEUE ENTRE LES JAMBES (Tome 3)

LES PENDULES À L’HEURE (Tome 4)

QUI VA À LA CHASSE (Tome 5)

À VOTRE SANTÉ (Tome 6)

DE SAC ET DE CORDE (Tome 7)

UN PLAT QUI SE MANGE FROID (Tome 8)

SANS COUP FÉRIR (Tome 9)

À TOUT JAMAIS (Tome 10)

LE GRAIN DE SABLE (Tome 11)

LE TRAIN EN MARCHE (Tome 12)

PIÉGÉE (Tome 13)

LE RÉVEIL (Tome 14)

BANNI (Tome 15)

MANQUÉ (Tome 16)

SÉRIE MYSTÈRE MACKENZIE WHITE

AVANT QU’IL NE TUE (Volume 1)

AVANT QU’IL NE VOIE (Volume 2)

AVANT QU’IL NE CONVOITE (Volume 3)

AVANT QU’IL NE PRENNE (Volume 4)

AVANT QU’IL N’AIT BESOIN (Volume 5)

AVANT QU’IL NE RESSENTE (Volume 6)

AVANT QU’IL NE PÈCHE (Volume 7)

AVANT QU’IL NE CHASSE (Volume 8)

AVANT QU’IL NE TRAQUE (Volume 9)

AVANT QU’IL NE LANGUISSE (Volume 10)

AVANT QU’IL NE FAILLISSE (Volume 11)

AVANT QU’IL NE JALOUSE (Volume 12)

AVANT QU’IL NE HARCÈLE (Volume 13)

LES ENQUÊTES D’AVERY BLACK

RAISON DE TUER (Tome 1)

RAISON DE COURIR (Tome2)

RAISON DE SE CACHER (Tome 3)

RAISON DE CRAINDRE (Tome 4)

RAISON DE SAUVER (Tome 5)

RAISON DE REDOUTER (Tome 6)

LES ENQUETES DE KERI LOCKE

UN MAUVAIS PRESSENTIMENT (Tome 1)

DE MAUVAIS AUGURE (Tome 2)

L’OMBRE DU MAL (Tome 3)

JEUX MACABRES (Tome 4)

LUEUR D’ESPOIR (Tome 5)

TABLE DES MATIÈRES

PROLOGUE

CHAPITRE UN

CHAPITRE DEUX

CHAPITRE TROIS

CHAPITRE QUATRE

CHAPITRE CINQ

CHAPITRE SIX

CHAPITRE SEPT

CHAPITRE HUIT

CHAPITRE NEUF

CHAPITRE DIX

CHAPITRE ONZE

CHAPITRE DOUZE

CHAPITRE TREIZE

CHAPITRE QUATORZE

CHAPITRE QUINZE

CHAPITRE SEIZE

CHAPITRE DIX-SEPT

CHAPITRE DIX-HUIT

CHAPITRE DIX-NEUF

CHAPITRE VINGT

CHAPITRE VINGT-ET-UN

CHAPITRE VINGT-DEUX

CHAPITRE VINGT-TROIS

CHAPITRE VINGT-QUATRE

CHAPITRE VINGT-CINQ

CHAPITRE VINGT-SIX

CHAPITRE VINGT-SEPT

CHAPITRE VINGT-HUIT

CHAPITRE VINGT-NEUF

CHAPITRE TRENTE

PROLOGUE

Christine n’avait vu la neige qu’une fois dans sa vie. Lorsque les flocons se mirent à tomber alors qu’elle rentrait de chez son petit-ami, elle sourit. Elle pensa que si elle n’avait pas bu autant d’alcool, elle apprécierait encore davantage qu’il neige. Elle avait vingt ans mais elle ne put s’empêcher de tirer la langue pour attraper quelques flocons. Elle rit sous cape à cause de la sensation… en plus du fait qu’elle se trouvait bien loin de San Francisco, sa ville natale.

Elle avait quitté son université pour aller étudier à Queen Nash dans le Maryland, avec pour but de se concentrer sur les sciences politiques. Les vacances d’hiver touchaient à leur fin et elle était impatiente de se remettre au travail, de se plonger dans les nouvelles matières du printemps. C’était l’une des raisons pour lesquelles son petit-ami Clark et elle avaient décidé de passer du bon temps ce soir – un dernier moment de gloire avant le début du semestre. Une sorte de petite fête avait été organisée et Clark, comme à son habitude, avait abusé de la bouteille. Elle avait décidé de rentrer chez elle – à trois pâtés de maison de distance – à pied, au lieu de rester et de supporter les tentatives de séduction des amis de Clark. Sans oublier les regards noirs de leurs copines. C’était en général de cette manière que toute réunion chez Clark se terminait lorsqu’elle ne le rejoignait pas dans son lit.

D’ailleurs… elle se sentait négligée. C’était l’un des défauts de Clark : il lui préférait toujours le travail, les études, ou l’alcool. Mais il y avait quelqu’un qu’elle pouvait appeler une fois chez elle. Bien sûr, il était tard, mais il lui avait bien fait comprendre que pour elle, il était disponible à tout moment. Il l’avait prouvé par le passé, alors pourquoi pas ce soir ?

Alors qu’elle traversait la rue qui séparait deux pâtés de maison, elle remarqua que la neige tenait sur les trottoirs. La tempête avait été prévue, les routes étaient donc salées, prêtes à résister aux intempéries, mais la couche blanche de neige qui tombait adhérait aux trottoirs et aux petites bandes de pelouse devant ou entre les bâtiments qu’elle longeait.

 

Au moment où Christine arriva chez elle, elle eut presque envie de retourner chez Clark. Il faisait froid et la neige suscitait en elle une sensation d’émerveillement enfantin. Tandis qu’elle saisissait sa clef pour ouvrir la porte de l’immeuble, elle manqua tourner les talons et le faire pour de bon.

La seule chose qui la convainquit du contraire fut la certitude qu’elle ne dormirait pas aussi bien que si elle restait chez elle. Son propre lit l’attendait ici, les couvertures chaudes, et au moins huit bonnes heures de sommeil.

Elle entra dans le hall et se dirigea vers les ascenseurs. Elle appuya sur le bouton et attendit que la porte s’ouvre. Elle n’était pas ivre, juste un peu pompette, et elle commença à caresser l’idée de boire un verre de vin supplémentaire en arrivant chez elle avant d’appeler… l’homme qu’elle voyait plus ou moins en cachette ces derniers mois.

C’était à cela qu’elle songeait lorsque l’ascenseur arriva. Elle entra et apprécia la sensation de sa tête qui tournait lorsque la cabine remonta sur les rails.

Elle émergea dans le couloir, qu’elle trouva désert. Logique, il était plus d’une heure du matin, un mercredi. Elle s’approcha de sa porte et sortit à nouveau ses clefs. Tandis qu’elles dansaient dans ses mains toujours glacées, une voix dans son dos la fit sursauter.

- Christine ?

Elle se tourna en entendant son prénom. Elle sourit en le voyant là. Elle ne serait pas obligée de l’appeler, après tout. C’était comme s’il s’était douté qu’elle aurait envie de lui. Ils ne s’étaient pas vus depuis environ une semaine.

- Salut, dit-elle.

Il s’approcha d’elle d’une démarche assurée. Il la regardait comme il la regardait toujours, avec une lueur dans les yeux qui ne laissait aucun doute sur ses intentions. Son simple regard l’excita – ça, et son identité. Il lui était interdit. Il était… eh bien, dangereux, en quelque sorte, maintenant, n’est-ce pas ?

Ils se jetèrent l’un sur l’autre avant même de franchir la porte. Le baiser était un peu maladroit, tant il était passionné. Elle commença immédiatement à l’explorer des mains. Elle l’attrapa par la taille et l’attira contre elle. Sa main à lui retraça les contours de son corps, glissa entre ses cuisses tandis qu’ils s’accrochaient l’un à l’autre dans le couloir.

- Entrons, parvint-elle à murmurer entre deux baisers, la respiration courte. Maintenant.

Elle ouvrit la porte pendant qu’il lui mordillait le cou. Elle gémit, excitée par ce qui s’apprêtait à survenir. Elle ignorait si elle parviendrait à attendre d’arriver dans sa chambre. Ils n’arriveraient peut-être même pas jusqu’au canapé. La serrure cliqueta, elle poussa la porte. Quand il se colla à elle, après avoir claqué la porte, elle s’éloigna. Elle s’appuya contre le petit plan de travail de la cuisine et retira sa jupe. Il aimait qu’elle se déshabille pour lui. L’idée de la contrôler l’excitait, ça lui donnait l’impression qu’elle se soumettait avant même qu’ils commencent à coucher ensemble.

Lorsqu’elle fit passer son top par dessus sa tête, tâtonnant pour dégrafer son soutien-gorge, elle plongea son regard dans le sien… et se figea. Il était parfaitement immobile, la lueur d’excitation avait disparu de ses yeux. Maintenant, elle y distinguait autre chose. Quelque chose de nouveau… quelque chose qui la terrifiait.

Il inclina la tête, comme s’il l’observait pour la première fois puis se rua sur elle. Il avait déjà été brutal avec elle mais jamais de cette manière. Ce n’était pas sexuel. Il l’écrasait de son poids et entourait son cou de ses mains. Cela ne ressemblait en rien à un jeu ; sa prise était forte et elle sentit tout de suite qu’il lui comprimait la trachée.

Moins de dix secondes plus tard, ses poumons commencèrent à s’affoler. À ce moment-là, elle le frappa furieusement, même lorsqu’elle sentit ses propres genoux se dérober sous elle.

Sa poitrine se contracta, comme si une force en elle tentait d’expulser l’air qui s’y trouvait, coûte que coûte. Lorsqu’elle s’effondra par terre, son crâne frappa contre le plan de travail de la cuisine. Il ne desserra pas la pression sur son cou, il lui sembla même qu’il l’augmentait à mesure qu’elle s’affaiblissait.

Elle lui donna un dernier coup, mais elle était si faible qu’elle ne sut pas même si elle était parvenue à le frapper. Lorsqu’elle tomba à terre, il était sur elle. Il continua à l’étrangler, en collant sa virilité dressée contre elle. Elle chercha une arme des mains – n’importe quoi – mais tout ce qu’elle trouva fut le T-shirt qu’elle venait d’enlever pour lui.

Elle eut à peine le temps de se demander pourquoi il lui faisait subir une telle chose avant que l’obscurité ne la submerge, la soulageant de cette terrible douleur dans la poitrine.

CHAPITRE UN

Mackenzie était debout dans sa salle de bains, appuyée contre le lavabo, les yeux rivés sur les toilettes. Elle avait beaucoup fixé les toilettes ces derniers temps, et elle arrivait à la fin de son premier trimestre en correspondant presque trop aux clichés sur la grossesse. Ses nausées matinales avaient été particulièrement fortes entre la huitième et la onzième semaine. Mais même maintenant, au milieu de sa quinzième semaine, elles étaient toujours brutales. Pas aussi fréquentes, certes, mais quand ça la prenait, ce n’était pas beau à voir.

Elle avait déjà vomi deux fois au réveil, et les gargouillements de son ventre semblaient annoncer un troisième épisode. Mais alors qu’elle buvait un peu d’eau et s’efforçait de calmer sa respiration tout en s’agrippant au lavabo, elle sentit la troisième vague s’éloigner progressivement.

Mackenzie baissa les yeux vers son ventre et posa sa main là où il commençait à peine à s’arrondir, depuis une semaine environ, avec amour.

- Ce sont mes intestins, mon tout petit, murmura-t-elle. Pas un repose-pieds.

Elle sortit de la salle de bains et se figea un instant dans le couloir, pour être sûre que la menace était bien passée. Lorsqu’elle se sentit à nouveau en contrôle, elle se dirigea vers sa penderie et commença à s’habiller. Elle entendait Ellington dans la cuisine – le tintement de la vaisselle lui laissait penser qu’il servait le café. Mackenzie aurait adoré en boire une tasse mais malheureusement pour elle, c’était l’un des aliments que le bébé refusait dans ce genre de moments.

Lorsqu’elle enfila son pantalon, elle remarqua qu’il était un peu plus serré que d’ordinaire. Elle estima qu’il ne lui restait qu’un mois avant de devoir investir dans des vêtements de maternité. Et ce serait à ce moment-là, supposait-elle, qu’elle se verrait contrainte d’annoncer la nouvelle de sa grossesse au Directeur McGrath. Elle ne lui avait toujours rien dit, de peur de sa réaction. Elle n’était absolument pas prête à se parquer derrière un bureau ou à se voir assigner des recherches pour un autre agent.

Ellington avança jusqu’au seuil de la chambre, les sourcils froncés. Il tenait en effet une tasse de café à la main.

- Tu te sens mieux ? demanda-t-il.

- Éloigne ce café de moi, répliqua-t-elle.

Elle avait voulu prendre un ton joueur mais sa répartie était teintée d’amertume.

- Au fait, ma mère n’arrête pas de me demander pourquoi nous n’avons toujours pas décidé d’un endroit pour le mariage.

- Est-elle consciente qu’il ne s’agit pas de son mariage ? rétorqua Mackenzie.

- Non. Je ne pense pas qu’elle le comprenne.

Il sortit de la chambre pour poser le café dans le salon puis revint vers Mackenzie. Il s’agenouilla et l’embrassa sur le ventre pendant qu’elle choisissait la chemise qu’elle porterait.

- Tu ne veux toujours pas connaître le sexe ? demanda-t-il.

- Je ne sais pas. Pas pour l’instant, mais je changerai peut-être d’avis.

Il leva les yeux vers elle. En contre-plongée, il ressemblait à un petit enfant qui lèverait les yeux vers l’un de ses parents pour obtenir son approbation.

- Quand comptes-tu le dire à McGrath ?

- Je ne sais pas.

Elle se sentait bête de se tenir là, à moitié habillée tandis qu’il appuyait sa joue contre son ventre. Pourtant, cela la rassura sur le fait qu’il était là pour elle. Il l’avait demandée en mariage avant de savoir qu’elle était enceinte et maintenant, confronté à une grossesse imprévue, il n’avait pas pris la fuite. Penser qu’il était l’homme avec qui elle passerait probablement le reste de sa vie lui procurait une sensation de paix et de contentement.

- Tu as peur qu’il te mette sur la touche ? demanda Ellington.

- Oui. Mais d’ici une semaine ou deux, je ne pense plus pouvoir dissimuler ce ventre qui pointe.

Ellington ricana et l’y embrassa encore.

- C’est un petit ventre sexy.

Il continua à l’embrasser, en s’attardant un peu plus à chaque baiser. Elle rit et s’écarta de lui d’un air joueur.

- Pas le temps pour ça. Nous avons du travail. Et, si ta mère continue à insister, un mariage à planifier.

Ils avaient passé en revue tous les lieux possibles et avaient même commencé à chercher un traiteur pour la réception qu’ils souhaitaient intime. Mais ni l’un ni l’autre ne parvenait à réellement s’impliquer. Face à tout ce processus, ils se rendaient compte qu’ils avaient beaucoup en commun : une aversion pour tout ce qui était snobinard, une profonde angoisse face aux préparatifs du mariage et une propension à toujours faire passer le travail avant le reste.

Alors qu’elle s’habillait, elle se demanda si elle ne gâchait pas le plaisir d’Ellington. Son manque d’enthousiasme pour la planification de leur mariage lui donnait-il l’impression qu’elle s’en fichait ? Elle n’espérait pas, parce que ce n’était pas du tout le cas.

- Hé, Mac ?

Elle se tourna vers lui en commençant à boutonner sa chemise. La vague de nausée était presque passée maintenant, il était donc possible que sa journée se déroule sans accroc.

- Ouais ?

- Ne planifions rien. Nous n’en avons pas la moindre envie, ni toi, ni moi. Et en réalité, nous ne voulons pas non plus d’un grand mariage. Seule ma mère serait contrariée et, assez franchement, je pense que ça ne me dérangerait pas outre mesure.

Un sourire passa sur son visage, qu’elle fit disparaître aussi rapidement que possible. Cette éventualité ne lui déplaisait pas non plus.

- Je crois que je vois où tu veux en venir. Mais j’ai besoin de l’entendre de ta bouche, pour en être sûre.

Il traversa la pièce dans sa direction et lui prit les mains.

- Je dis que je n’ai aucune envie de planifier un mariage mais que je n’ai pas non plus envie de continuer à attendre pour t’épouser. Marions-nous à la mairie, et basta.

L’inflexion de sa voix, au milieu de la phrase, l’empêchait de douter de sa sincérité. Pourtant… cela semblait trop beau pour être vrai.

- Tu parles sérieusement ? Tu ne le dis pas seulement parce que…

Elle s’arrêta, incapable d’aller au bout de sa question, en jetant un coup d’œil à son ventre.

- Je te jure que ça n’a rien à voir, la rassura Ellington. Même si je suis très enthousiaste à l’idée d’élever et de potentiellement terrifier un enfant avec toi, pour l’instant, tu es ma priorité.

- Ouais, nous allons terrifier cet enfant, n’est-ce pas ?

- Pas volontairement. (Il l’attira contre lui et l’enlaça. Puis il lui chuchota à l’oreille et entendre sa voix si proche la rassura et la mit à nouveau en joie). Je le pense vraiment. Faisons-le. Marions-nous tout de suite.

Elle acquiesçait déjà pour manifester son accord avant même qu’ils ne rompent leur étreinte. Lorsqu’ils se retrouvèrent à nouveau face-à-face, leurs yeux à tous les deux étaient légèrement humides.

- D’accord, répondit Mackenzie.

- Ouais, OK, fit-il, un peu étourdi. (Il se pencha, l’embrassa, avant d’ajouter) : Donc qu’est-ce qu’on fait maintenant ? Merde, j’imagine qu’il faut qu’on planifie quelque chose, quelle que soit notre décision.

- D’après moi, il faut qu’on appelle la mairie pour réserver un créneau, renchérit Mackenzie. Et l’un de nous doit contacter McGrath pour lui demander de nous libérer le temps de la cérémonie. Pas moi !

- Tricheuse, lança-t-il avec un sourire. D’accord. J’appelle McGrath.

Il sortit son téléphone de sa poche, avec l’intention de le faire sur le champ, puis l’y rangea à nouveau.

 

- C’est peut-être une conversation que je ferais mieux d’avoir avec lui en personne.

Elle acquiesça. Ses mains tremblaient imperceptiblement alors qu’elle terminait de boutonner sa chemise. Nous allons le faire, pensa-t-elle. Nous allons vraiment le faire…

Elle était excitée, nerveuse et transportée de joie. Toutes ces émotions bouillonnaient simultanément en elle. Elle répondit de l’unique manière possible pour elle – en le rattrapant pour le prendre dans ses bras. Et lorsqu’ils s’embrassèrent, il lui fallut environ trois secondes pour décider qu’ils avaient peut-être le temps de faire ce qu’il avait tenté d’initier quelques instants plus tôt.

***

La cérémonie eut lieu deux jours plus tard, un mercredi après-midi. Elle ne dura pas plus de dix minutes et s’acheva lorsqu’ils échangèrent les alliances qu’ils avaient choisies ensemble la veille. Cela avait été si facile et fluide que Mackenzie se demanda pourquoi les femmes s’imposaient un tel enfer avec toute la planification et le stress qu’impliquait un mariage classique.

Parce qu’elle avait besoin d’au moins un témoin, Mackenzie avait demandé à l’agent Yardley de remplir ce rôle. Elles n’avaient jamais été vraiment amies, mais c’était un bon Agent et donc, une femme en qui Mackenzie avait confiance. Mais parler à Yardley lui rappela une fois de plus qu’elle n’avait pas vraiment d’amis. Dans sa vie, Ellington était la personne qui se rapprochait le plus d’un ami, et en ce qui la concernait, c’était plus que suffisant.

Tandis que Mackenzie et Ellington sortaient de la salle dédiée aux mariages et arpentaient le couloir principal, Yardley fit de son mieux pour leur adresser un petit discours de félicitation avant de s’éloigner précipitamment.

Mackenzie la regarda s’en aller en se demandant pourquoi elle était si pressée.

- Je ne dirais pas que c’est impoli, loin de là, fit-elle remarquer à Ellington. Mais on aurait dit qu’elle mourait d’envie de filer au plus vite.

- C’est parce que je lui ai parlé avant la cérémonie, répondit Ellington. Je lui ai dit de prendre ses jambes à son cou à la fin.

- Ce n’est pas très sympathique de ta part. Puis-je savoir pourquoi ?

- Parce que j’ai convaincu McGrath de nous accorder un congé jusqu’à lundi prochain. J’ai mis à profit tout le temps et le stress que j’aurais investis dans la planification d’un mariage pour organiser une lune de miel.

- Quoi ? Tu te moques de moi ?

Il secoua la tête. Elle l’enlaça, en essayant de se souvenir d’un moment où elle avait été aussi heureuse. Elle se sentait comme une très jeune fille à qui on aurait offert tout ce qu’elle désirait pour Noël.

- Quand as-tu réussi à faire tout ça ? demanda-t-elle.

- Principalement sur mon temps de travail, répondit-il en souriant. Maintenant, il faut qu’on se dépêche. Nous avons des valises à préparer et un mariage à consommer. Notre avion décolle pour l’Islande dans quatre heures.

Le choix de la destination commença par lui paraître étrange. Mais elle se souvint soudain de leur conversation sur la liste de ce qu’ils souhaitaient faire avant de mourir, rédigée quand elle avait découvert qu’elle était enceinte. Ce qu’elle voulait accomplir avant de mettre un enfant au monde. Mackenzie avait mentionné son rêve de dormir à la belle étoile et de voir une aurore boréale.

- Ouais, alors filons, lança-t-elle. Parce que vu mon humeur et ce que je compte te faire de retour chez nous, je ne sais pas comment nous allons réussir à arriver à temps à l’aéroport.

- Oui, madame, dit-il, en se hâtant vers la porte. Une question, cependant.

- Quoi donc ?

Il lui sourit et demanda :

- Puis-je t’appeler Mme Ellington maintenant ?

Son cœur bondit dans sa poitrine en entendant sa question.

- Je suppose que oui, dit-elle alors qu’ils sortaient, faisant leurs débuts dans le monde en tant que couple marié.

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