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La plainte d'une amante

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XXV. – «Parmi toutes celles que mes yeux ont vues, il n'y en a pas une seule dont la flamme ait le moins du monde échauffé mon coeur, qui m'ait causé le plus léger chagrin, ou qui ait charmé un seul instant mes loisirs: je leur ai fait du mal, mais elles ne m'en ont jamais fait: leur coeur m'était soumis, mais le mien était libre, et régnait en souverain dans sa monarchie.

XXVI. – «Voyez quels tributs ces coeurs malades m'envoyaient: des perles pâlissantes, et des rubis rouges comme le sang; elles se figuraient qu'elles me prêtaient en même temps leurs douleurs et leurs rougeurs passionnées, peintes sous cet emblème d'une blancheur éclatante et d'une nuance cramoisie: résultats d'une terreur et d'une douce modestie qui résidaient dans leurs coeurs, mais qui paraissaient extérieurement.

XXVII. – «Et voyez ces objets précieux, ces cheveux tendrement mêlés à de riches métaux; j'en ai reçu de plus d'une beauté qui me suppliait en pleurant de daigner les accepter, avec de splendides bijoux, et des sonnets recherchés où l'on faisait valoir la nature, la valeur et la qualité de chaque pierre précieuse.

XXVIII. – «Le diamant était beau et dur, et il contenait mille beautés cachées: l'émeraude vert foncé, où les yeux affaiblis reposent leur éclat maladif: le saphir couleur du ciel, et l'opale qui resplendit de tant d'objets divers: chacune de ces pierres, bien enchâssée d'esprit, souriait ou faisait pleurer.

XXIX. – «Regardez tous ces trophées d'affections brûlantes, hommage de désirs pensifs et soumis: la nature m'ordonne de ne pas les entasser en avare, mais de les donner à celle qui m'a dompté. C'est à vous, mon origine et ma fin. Ces oblations sont nécessairement à vous, puisque vous êtes ma patronne, à moi qui suis leur autel.

XXX. – «Avancez donc cette main qu'aucune phrase ne saurait louer, cette main dont la blancheur fait pencher la balance éthérée de l'éloge: disposez de toutes ces images sanctifiées par des soupirs que poussaient jadis des coeurs ardents; moi, qui suis votre serviteur pour vous obéir et travailler sous vos ordres, je vous remets ces paquets divers que j'ai réunis.

XXXI. – «Voici, cet objet charmant me vient d'une nonne, ou d'une sainte soeur de la plus pure renommée: jadis elle fuyait à la cour les nobles qui la recherchaient, elle dont les talents si rares charmaient la fleur de la chevalerie: les plus brillants esprits lui adressaient leurs hommages, mais elle restait froide et silencieuse, et elle a fini par s'éloigner pour passer sa vie au sein de l'amour éternel.

XXXII. – «Mais, ô ma chérie, est-il pénible de quitter ce que nous n'avons pas, et de vaincre ce qui ne résiste pas? Est-il difficile de barricader une citadelle qui n'a-point d'assaillant et de se jouer dans des entraves à peine serrées? Celle qui cherche ainsi à assurer sa renommée se met par la fuite à l'abri de toute créature; elle se montre vaillante par son absence, non par son courage.

XXXIII. – «O pardonne-moi, mais j'ai le droit de me vanter; l'accident qui m'amena devant elle fut en un instant vainqueur de toute son énergie: elle voudrait fuir le cloître où elle est emprisonnée; l'amour religieux a éteint la flamme de la religion; elle a voulu être murée pour fuir la tentation, et maintenant elle voudrait la liberté pour pouvoir être tentée.

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