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Espoir et force dans les Balkans occidentaux

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Из серии: Les Grandes Idées #13
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Un autre souvenir vivace que je garde de ma première visite dans les Balkans occidentaux[1] en 1999 est le froid de l’hiver, et cette odeur étrange qui flottait dans l’air raréfié. J’ai grandi dans une banlieue milanaise de construction récente, déjà pourvue d’un réseau de distribution du gaz. Enfant, je n’avais donc jamais connu l’odeur des hivers chauffés au charbon ou au fioul. Ce jour-là, je devais me rendre à Pristina pour négocier un achat important de bois d’œuvre. J’ai quitté ma maison à Klina très tôt le matin et je me rappelle que le thermomètre affichait au dehors moins 28 degrés. Dans ce froid, le bleu du ciel de cette journée ensoleillée contrastait avec la blancheur aveuglante de la neige sur les collines. Peu de temps après avoir passé le poste de contrôle russe, alors que j’approchais de Pristina, le ciel est soudain devenu d’un bleu plus clair avec quelques nuances de gris émergeant d’une source proche, sur ma gauche. L’une des plus grandes centrales électriques alimentées au lignite de toute la région tournait à plein régime. Elle est encore exploitée aujourd’hui, avec une capacité de production de plus de 1 300 MW. En traversant Pristina, je me souviens encore de l’odeur âcre de cette centrale électrique en activité. C’est là que j’ai fait, pour la première fois, l’expérience concrète de certaines contradictions qui caractérisent les Balkans occidentaux.

D’un côté, l’air pollué par le charbon, comme dans plusieurs grandes villes de la région et, de l’autre, la nature alentour : intacte, belle et sauvage. D’un côté, l’unité plurielle récente et, de l’autre, l’exacerbation du nationalisme. D’un côté, les progrès de l’architecture moderne et des centres culturels à la croisée des chemins entre la Mitteleuropa et l’Orient et, de l’autre, le déclin provoqué par des conflits sans précédents et inhumains ou par des investissements négligés. D’un côté, des entrepreneurs dynamiques, ambitieux et optimistes et, de l’autre, des citoyens désenchantés qui parlent pendant des heures de la corruption et d’un passé tragique autour de cafés dans des bars enfumés. Je me souviens du sentiment bizarre qui m’étreignait, en pensant au nouveau millénaire si proche.


Plus de 20 années ont passé et les citoyens des Balkans occidentaux ont franchi de nombreuses étapes en s’efforçant de surmonter le désastre laissé par les conflits de la fin des années 90. Les citoyens et les institutions de la région ont confirmé à plusieurs reprises leur ambition de faire partie de l’Union européenne et ont consenti des efforts importants pour transformer ce rêve en réalité. Il reste beaucoup à faire, mais l’objectif en vaut la peine : rattraper le niveau de vie de Milan, Lyon ou Stuttgart et éviter d’avoir à s’expatrier pour saisir une nouvelle opportunité professionnelle ou trouver une meilleure école pour les enfants. Les accomplissements de la BEI dans les Balkans occidentaux se sont multipliés au cours des 20 dernières années et je suis fier d’y avoir contribué. Depuis 2000, la Banque a déboursé près de 11 milliards d’euros pour financer la construction d’infrastructures de transport qui relient les populations et les régions. Le financement à l’appui des corridors paneuropéens qui traversent les Balkans occidentaux – le corridor X et le corridor Vc – en offre un bon exemple. Le corridor X, concernant lequel 750 millions d’euros ont été octroyés pour la seule région des Balkans, commence à Salzbourg et se termine à Thessalonique, en Grèce. Il couvre 2 300 km de routes et plus de 2 500 km de voies ferrées, reliant 12 aéroports et quatre ports maritimes et fluviaux. Le corridor Vc (route européenne E73, 702 km), concernant lequel un financement d’un milliard d’euros a été engagé à ce jour, relie la Hongrie à la Croatie et à la Bosnie-Herzégovine et comprend également le pont de Svilaj récemment construit sur la rivière Save, à la frontière bosno-croate. Les ouvrages de ce type rapprochent encore plus les Balkans occidentaux de l’Europe.


USINE FIAT DE KRAGUJEVAC, SERBIE

Ensuite, il y a l’appui que nous apportons aux investissements étrangers, comme le prêt de 500 millions d’euros pour les chaînes de production de la Fiat 500 à l’usine de Kragujevac, en Serbie. Nous soutenons également les banques locales, en les aidant à accorder des prêts aux petites entreprises de la région. Nous contribuons au réaménagement des zones urbaines, par exemple dans le cadre du projet portant sur le bassin de la rivière Lana à Tirana, qui a bénéficié de 8 millions d’euros pour réorganiser les rues et autres infrastructures urbaines, et a ainsi réhabilité et dynamisé les quartiers voisins, et remis en état le système de drainage afin d’améliorer la qualité de vie et de prévenir les inondations.

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