La Marche Des Rois

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Из серии: L'anneau Du Sorcier #2
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La Marche Des Rois
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Morgan Rice

Morgan Rice est l'auteur à succès n°1 et l'auteur à succès chez USA Aujourd'hui de la série d'épopées fantastiques L'ANNEAU DU SORCIER, qui contient dix-sept tomes, de la série à succès n°1 SOUVENIRS D'UNE VAMPIRE, qui contient onze tomes (pour l'instant), de la série à succès n°1 LA TRILOGIE DES RESCAPÉS, thriller post-apocalyptique qui contient deux tomes (pour l'instant) et de la nouvelle série d'épopées fantastiques ROIS ET SORCIERS. Les livres de Morgan sont disponibles en édition audio et papier, et des traductions sont disponibles en plus de 25 langues.

TRANSFORMATION (le tome 1 de Souvenirs d'Une Vampire), ARENE UN: SLAVERSUNNERS (le tome 1 de la Trilogie des Rescapés), LE REVEIL DES DRAGONS (le tome 1 de Rois et Sorciers) et LA QUÊTE DES HÉROS (le tome 1 de l'Anneau Du Sorcier) sont tous disponibles en téléchargement gratuit!

Morgan adore recevoir de vos nouvelles, donc, n'hésitez pas à visiter www.morganricebooks.com pour vous inscrire sur la liste de distribution, recevoir un livre gratuit, recevoir des cadeaux gratuits, télécharger l'appli gratuite, lire les dernières nouvelles exclusives, vous connecter à Facebook et à Twitter, et rester en contact !

Sélection d'Acclamations pour Morgan Rice

“Livre fantastique plein d'entrain qui intègre un soupçon de mystère et de complot dans son intrigue. Toute l'histoire de La Quête des Héros porte sur la recherche du courage et la définition d'un but de vie qui mène à la croissance, la maturité et l'excellence …. Pour ceux qui recherchent des aventures fantastiques substantielles, les protagonistes, les techniques et l'action fournissent une vigoureuse série de rencontres qui se focalisent efficacement sur l'évolution de Thor d'un enfant rêveur à un jeune adulte confronté à d'impossibles conditions de survie …. Et ce n'est que le début de ce qui promet d'être une série épique pour jeunes adultes.”

--Midwest Book Review (D. Donovan, Critique d'eBooks)

“L'ANNEAU DU SORCIER a tous les ingrédients d'un succès immédiat : des intrigues, des contre-intrigues, du mystère, de vaillants chevaliers et des relations en plein épanouissement qui débordent de cœurs brisés, de tromperies et de trahisons. Ce roman vous distraira pendant des heures et satisfera toutes les tranches d'âge. A ajouter à la bibliothèque permanente de tous les lecteurs d'heroic fantasy.”

--Books and Movie Reviews, Roberto Mattos

“La distrayante fantaisie épique de Rice [L'ANNEAU DU SORCIER] comprend des traits classiques du genre : un cadre puissant, fortement inspiré par l’Écosse ancienne et son histoire, et un bon sens des intrigues de cour.”

—Kirkus Reviews

“J'ai adoré la façon dont Morgan Rice a créé le personnage de Thor et le monde dans lequel il vivait. Le paysage et les créatures qui le hantaient étaient très bien décrits … J'ai apprécié [l'intrigue]. Elle était courte et charmante …. Il y avait juste la bonne quantité de personnages secondaires, ce qui fait que je ne m'y suis pas perdue. Il y avait des aventures et des moments déchirants, mais l'action décrite n'était pas exagérément grotesque. Le livre serait parfait pour un lecteur adolescent … Il contient les prémices de quelque chose de remarquable …”

--San Francisco Book Review

“Dans ce premier tome, bourré d'action, de la fantaisie épique de la série de l'Anneau du Sorcier (qui contient actuellement 14 tomes), Rice présente aux lecteurs Thorgrin "Thor" McLeod, 14 ans. Son rêve est de faire partie de la Légion d'Argent, les chevaliers d'élite qui servent le roi …. L'écriture de Rice est consistante et les prémisses intrigantes.”

--Publishers Weekly

“[LA QUÊTE DES HÉROS] est rapide et facile à lire. Les chapitres se terminent d'une façon qui vous poussent à lire la suite du livre et vous ôtent l'envie de le poser. Il y a des fautes de frappe dans le livre et des confusions sur certains noms mais cela ne détourne pas le lecteur de l'histoire dans son ensemble. La fin du livre m'a donné envie de me procurer immédiatement le tome suivant et c'est ce que j'ai fait. Les neuf tomes de la série de l'Anneau du Sorcier peuvent tous s'acheter dès maintenant sur la boutique Kindle et, actuellement, vous pouvez commencer par La Quête des Héros, qui est en téléchargement gratuit sur cette plate-forme ! Si vous recherchez quelque chose de rapide et d'amusant à lire pendant que vous êtes en vacances, ce livre fera parfaitement l'affaire.”

--FantasyOnline.net
Livres par Morgan Rice

ROIS ET SORCIERS

LE REVEIL DES DRAGONS (Tome 1)

LE REVEIL DES BRAVES (Tome 2)

L'ANNEAU DU SORCIER

LA QUÊTE DES HEROS (Tome 1)

LA MARCHE DES ROIS (Tome 2)

LE DESTIN DES DRAGONS (Tome 3)

UN CRI D'HONNEUR (Tome 4)

UNE PROMESSE DE GLOIRE (Tome 5)

UNE VALEUREUSE CHARGE (Tome 6)

UN RITE D'EPEES (Tome 7)

UNE CONCESSION D'ARMES (Tome 8)

UN CIEL DE CHARMES (Tome 9)

UNE MER DE BOUCLIERS (Tome 10)

LE REGNE DE L'ACIER (Tome 11)

UNE TERRE DE FEU (Tome 12)

LE REGNE DES REINES (Tome 13)

LE SERMENT DES FRERES (Tome 14)

UN REVE DE MORTELS (Tome 15)

UNE JOUTE DE CHEVALIERS (Tome 16)

LE DON DE LA BATAILLE (Tome 17)

LA TRILOGIE DES RESCAPES

ARENE UN: SLAVERSUNNERS (Tome 1)

ARENE DEUX (Tome 2)

SOUVENIRS D'UNE VAMPIRE

TRANSFORMATION (Tome 1)

ADORATION (Tome 2)

TRAHISON (Tome 3)

PRÉDESTINATION (Tome 4)

DÉSIR (Tome 5)

FIANÇAILLES (Tome 6)

SERMENT (Tome 7)

RETROUVAILLES (Tome 8)

RÉSURRECTION (Tome 9)

ENVIE (Tome 10)

DESTIN (Tome 11)

Écoutez la série de L'ANNEAU DU SORCIER en format livre audio !

Copyright © 2013 par Morgan Rice

Tous droits réservés. Sauf dérogations autorisées par la Loi états-unienne sur le droit d'auteur de 1976, aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, distribuée ou transmise sous quelque forme que ce soit ou par quelque moyen que ce soit, ou stockée dans une base de données ou système de récupération, sans l'autorisation préalable de l'auteur.

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Il s'agit d'une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les entreprises, les organisations, les lieux, les événements et les incidents sont le fruit de l'imagination de l'auteur ou sont utilisés dans un but fictionnel. Toute ressemblance avec des personnes réelles, vivantes ou mortes, n'est que pure coïncidence.

Image de couverture : Copyright Bilibin Maksym, utilisée en vertu d'une licence accordée par Shutterstock.com.

 
“Est-ce un poignard que je vois là devant moi,
la poignée vers ma main ? Viens, que je te saisisse !
Je ne te tiens pas, et pourtant je te vois toujours.”
 
—William Shakespeare
Macbeth


CHAPITRE UN

Le Roi MacGil, qui avait beaucoup trop bu, entra dans sa chambre en titubant. La pièce tournait et les festivités de la veille lui avaient donné la migraine. Une femme dont il ne connaissait pas le nom était accrochée à lui, un bras enroulé autour de sa taille, sa chemise à moitié retirée. Elle l'avait emmené dans son lit avec un gloussement. Deux serviteurs avaient fermé la porte derrière eux et s'étaient discrètement éclipsés.

MacGil ne savait pas où était sa reine, et cette nuit-là, il n'en avait que faire. Ils ne couchaient plus ensemble bien souvent —elle se retirait souvent dans sa propre chambre, surtout les nuits de festin, quand les repas duraient trop longtemps. Elle connaissait les vices de son époux et ne semblait pas s'en soucier. Après tout, c'était le roi, et les rois de la lignée MacGil avait toujours régné dans le respect du droit.

Néanmoins, quand MacGil se dirigea vers le lit, la pièce tourna trop violemment et il repoussa soudain cette femme. Il n'avait plus l'humeur à ce genre de chose.

“Va t'en !” ordonna-t-il, et il la repoussa.

La femme resta là, sidérée et vexée; la porte s'ouvrit, les serviteurs revinrent, attrapèrent tous deux la femme par un bras et l'emmenèrent hors de la chambre. Elle protesta, mais ses cris furent étouffés quand ils fermèrent la porte derrière elle.

MacGil s'assit sur le bord de son lit et se mit la tête dans les mains en essayant de faire cesser son mal de tête. Il n'avait pas l'habitude d'avoir mal à la tête si tôt, avant que les effets de la boisson aient eu le temps de s'estomper, mais ce soir, c'était différent. Tout avait changé si vite. Le festin s'était si bien déroulé, ils s'étaient tous attablés devant un bon choix de viande et un vin fort, puis il avait fallu que ce garçon, Thor, apparaisse et gâche tout. D'abord, il avait fait intrusion avec son rêve idiot, puis il avait eu l'audace de lui faire tomber la coupe des mains.

 

Ensuite, il avait fallu que ce chien arrive, lape le vin et tombe raide mort devant tout le monde. Depuis ce moment, MacGil avait été secoué. La prise de conscience avait eu la violence d'un coup de marteau : quelqu'un avait essayé de l'empoisonner. De l'assassiner. Il avait peine à le comprendre. Quelqu'un avait trompé la vigilance de ses gardes et de ses goûteurs de vin et de nourriture. Il avait échappé à la mort d'un cheveu et ça le secouait encore.

Il se souvint que Thor avait été emmené au cachot et se demanda une fois de plus s'il avait bien fait de donner cet ordre. D'un côté, bien sûr, le garçon n'avait eu aucun moyen de savoir que la coupe était empoisonnée à moins qu'il ne l'ait empoisonnée lui-même ou qu'il ait été d'une façon ou d'une autre complice du crime. D'un autre côté, il savait que Thor avait des pouvoirs profonds, mystérieux (trop mystérieux) et qu'il avait peut-être dit la vérité : peut-être avait-il vraiment vu la scène en rêve. Peut-être Thor lui avait-il, en fait, sauvé sa vie, et peut-être MacGil avait-il envoyé au cachot la seule personne qui lui soit authentiquement fidèle.

A cette idée, MacGil eut mal au crâne alors qu'il restait assis là à frotter son front excessivement ridé en essayant de tout comprendre. Cependant, il avait trop bu cette nuit-là, il avait les idées trop confuses, ses pensées s'agitaient dans tous les sens et il n'arrivait pas à examiner le fond de la question. Il faisait trop chaud là-dedans, c'était une nuit d'été étouffante, son corps était surchauffé par les heures qu'il avait passées à trop manger et trop boire et il sentait qu'il transpirait.

Il tendit le bras et jeta son manteau, puis sa chemise de dessus, ne gardant que son maillot de corps. Il essuya la sueur de sa front, puis de sa barbe. Il se pencha en arrière et retira ses bottes énormes et lourdes, une à la fois, et recroquevilla les orteils quand ils se retrouvèrent à l'air libre. Il resta assis là et inspira profondément en essayant de retrouver son équilibre. Il avait grossi du ventre aujourd'hui, et son ventre l'encombrait. Il leva les jambes d'un coup de talon et s'allongea en arrière en reposant sa tête sur le coussin. Il soupira et leva les yeux, regarda le baldaquin, le plafond et demanda ardemment à la pièce d'arrêter de tourner.

Qui voudrait me tuer ? se demanda-t-il une fois de plus. Il avait aimé Thor comme un fils, et une partie de lui-même sentait que ça ne pouvait pas être lui. Il se demanda qui d'autre ça pouvait être, quel motif cette personne pouvait avoir et, plus particulièrement, si elle essaierait à nouveau. Était-il en sécurité ? Est-ce que les déclarations d'Argon avaient été exactes ?

MacGil sentait ses yeux s'alourdir tout en ayant l'impression qu'il avait la réponse sur le bout de la langue. S'il avait les idées rien qu'un peu plus claires, peut-être arriverait-il à tout comprendre. Néanmoins, il faudrait qu'il attende la lumière du jour pour convoquer ses conseillers, pour lancer une enquête. Ce qu'il voulait savoir n'était pas qui voulait sa mort mais qui ne voulait pas sa mort. Sa cour était pleine de gens qui voulaient absolument lui ravir son trône. Des généraux ambitieux, des membres du conseil comploteurs, des nobles et des seigneurs assoiffés de pouvoir, des espions, de vieux rivaux, des assassins des McCloud et peut-être même des Terres Sauvages. Peut-être même plus proches que ça.

MacGil battit des paupières en commençant à s'endormir, mais quelque chose attira son attention et il garda les yeux ouverts. Il repéra un mouvement, regarda et constata que ses serviteurs n'étaient pas là. Il cligna des yeux, perplexe. Ses serviteurs ne le laissaient jamais seul. En fait, il n'arrivait pas à se souvenir de la dernière fois où il avait été seul dans cette pièce, tout seul. Il ne se souvenait pas de leur avoir ordonné de partir. Encore plus étrange : sa porte était grande ouverte.

Au même moment, MacGil entendit un bruit venir de l'autre côté de la pièce, se retourna et regarda. Là-bas, un grand homme mince portant un manteau noir avec une capuche rabattue au-dessus du visage se glissait le long du mur, sortait de l'ombre et rentrait la lumière émise par les torches. MacGil cligna des yeux plusieurs fois en se demandant s'il avait des visions. D'abord, il fut certain que ce n'étaient que des ombres, la lumière des torches qui vacillait et jouait des tours à ses yeux.

Cependant, un moment plus tard, la silhouette s'était rapprochée de plusieurs pas et approchait rapidement de son lit. MacGil essaya de mieux y voir dans la lumière sombre pour savoir qui c'était; il commença instinctivement à se redresser et, comme le vieux guerrier il était, il mit la main à la taille pour y prendre une épée, ou au moins un poignard. Cependant, il était déshabillé et n'avait aucune arme à portée de main. Il resta sur son lit, désarmé.

La silhouette bougeait vite, maintenant, comme un serpent dans la nuit, se rapprochait toujours plus et, quand MacGil se redressa, il put apercevoir son visage. La pièce tournait encore et son ivresse l'empêchait de bien y voir mais, l'espace d'un instant, il aurait pu jurer que c'était le visage de son fils.

Gareth ?

MacGil fut envahi d'une panique soudaine en se demandant ce qu'il pouvait bien venir faire ici, à l'improviste, si tard dans la nuit.

“Mon fils ?” appela-t-il.

MacGil vit l'intention meurtrière dans ses yeux et n'avait pas besoin d'en voir plus : il commença à bondir du lit.

Cependant, la silhouette bougeait trop vite. Elle passa brusquement à l'action et, avant que MacGil ait pu lever la main pour se défendre, il y eut l'éclat du métal dans la lumière émise par les torches et, vite, trop vite, il y eut une lame qui perçait l'air et s'enfonçait dans son cœur.

MacGil hurla, poussa un cri sombre et profond d'angoisse, et fut surpris par le son de son propre cri. C'était un cri de bataille, un cri qu'il avait entendu trop souvent. C'était le cri d'un guerrier blessé à mort.

MacGil sentit le métal froid lui briser les côtes, traverser les muscles, se mêler à son sang, puis s'enfoncer plus profond, toujours plus profond, lui donnant une douleur plus intense qu'il aurait pu l'imaginer, semblant ne jamais s'arrêter de s'enfoncer. Il eut un grand hoquet, sentit le sang chaud et salé lui remplir la bouche, sentit sa respiration devenir laborieuse. Il se força à lever les yeux, à voir le visage qui se cachait derrière le capuchon. Il eut la surprise de constater qu'il s'était trompé. Ce n'était pas le visage de son fils. C'était quelqu'un d'autre. Quelqu'un qu'il reconnut. Il n'arrivait pas à se souvenir de qui c'était, mais c'était quelqu'un de proche de lui. Quelqu'un qui ressemblait à son fils.

Son cerveau sombra dans la confusion quand il essaya de mettre un nom au visage.

Quand la silhouette se tint au-dessus de lui en tenant le couteau, d'une façon ou une autre, MacGil réussit à lever une main et à la pousser contre l'épaule de l'homme en essayant de le forcer à s'arrêter. Il sentit une poussée de la force du vieux guerrier s'élever en lui, sentit la force de ses ancêtres, sentit une partie profonde de lui-même qui faisait de lui un roi et qui refusait de céder. D'un coup gigantesque, il réussit à repousser l'assassin de toutes ses forces.

L'homme était plus mince, plus frêle que MacGil l'aurait cru. Il recula en trébuchant et en poussant un cri, traversa la pièce en titubant. MacGil réussit à se relever et, d'un suprême effort, baissa le bras et sortit le couteau de sa poitrine. Il le jeta au travers de la pièce. Il heurta le sol en pierre avec un bruit métallique, glissa dessus et alla se cogner au mur de l'autre côté.

L'homme, dont le capuchon était retombé autour de ses épaules, se releva avec maladresse et regarda, les yeux écarquillés de terreur, MacGil commencer à se ruer sur lui. L'homme se retourna et traversa la pièce en courant, ne s'arrêtant que pour récupérer le poignard avant de s'enfuir.

MacGil essaya de le poursuivre mais l'homme était trop rapide et, soudain, la douleur s'éleva et lui perça la poitrine. Il sentit qu'il s'affaiblissait.

MacGil resta là, seul dans la pièce, et regarda le sang s'écouler de sa poitrine dans ses mains ouvertes. Il tomba à genoux.

Il sentit son corps se refroidir, se pencha en arrière et essaya d'appeler à l'aide.

“Gardes !” cria-t-il faiblement.

Il inspira profondément et, avec une agonie suprême, réussit à récupérer sa voix grave, la voix de celui qui avait été roi.

“GARDES !” hurla-t-il.

Il entendit des bruits de pas venir d'un lointain couloir et se rapprocher lentement. Il entendit une porte lointaine s'ouvrir, sentit des gens se rapprocher de lui. Cependant, la pièce tourna une fois de plus et, cette fois-ci, ce n'était pas à cause de la boisson.

La dernière chose qu'il vit fut le sol en pierre froid qui venait à la rencontre de son visage.

CHAPITRE DEUX

Thor saisit le heurtoir en fer de l'immense porte en bois qui se trouvait devant lui et tira de toutes ses forces. Elle s'ouvrit lentement en craquant et lui révéla la chambre du roi. Il fit un pas vers l'intérieur et traversa le seuil en sentant les poils lui picoter les bras. Il sentait que, dans cet endroit, il y avait une grande obscurité qui persistait dans l'air.

Thor fit plusieurs pas dans la chambre, entendit la crépitement de la lumière des torches sur les murs en se dirigeant vers le corps qui gisait en tas par terre. Il sentait déjà que c'était le roi, qu'il avait été assassiné, que lui, Thor, était arrivé trop tard. Thor ne pouvait s'empêcher de se demander où étaient tous les gardes, pourquoi personne n'était ici pour le sauver.

Les genoux de Thor tremblèrent quand il fit le dernier pas vers le corps; il s'agenouilla sur la pierre, saisit l'épaule du roi, déjà froide, et le retourna.

MacGil, son ex-roi, gisait là, les yeux grands ouverts, mort.

Thor leva les yeux et vit soudain le serviteur du roi se tenir au-dessus d'eux. Il tenait une grande coupe parée de bijoux, une coupe en or massif et couverte de rangées de rubis et de saphirs que Thor reconnut parce qu'il l'avait vue au festin. Tout en regardant fixement Thor, le serviteur versa lentement le vin sur la poitrine du roi. Le vin éclaboussa tout le visage de Thor.

Thor entendit un cri perçant, se retourna et vit son faucon, Estopheles, perché sur l'épaule du roi, lécher le vin qui se trouvait sur sa joue.

Thor entendit un bruit, se retourna et vit Argon qui se tenait au-dessus de lui, en train de contempler sévèrement la scène. Dans une main, il tenait la couronne, qui brillait. Dans l'autre main, il tenait son bâton.

Argon s'approcha et plaça fermement la couronne sur la tête de Thor. Thor sentit son poids lui peser dessus, parfaitement ajustée à sa tête. Son métal lui serrait les tempes. Il leva les yeux vers Argon avec émerveillement.

“Tu es le Roi, maintenant”, déclara Argon.

Thor cligna des yeux et, quand il ouvrit les yeux, tous les membres de la Légion se tenaient devant lui, ainsi que tous les membres de l'Argent, des centaines d'hommes et de garçons fourrés ensemble dans la chambre, tous en face de lui. Comme un seul homme, ils s'agenouillèrent tous puis se prosternèrent devant lui, le visage baissé contre le sol.

“Notre Roi”, dit un chœur de voix.

Thor se réveilla en sursaut. Il se redressa, respirant avec difficulté, et regarda tout autour de lui. Il faisait noir, là-dedans, et humide, et il se rendit compte qu'il était assis sur un sol en pierre, le dos au mur. Il plissa les yeux dans l'obscurité, vit des barreaux en fer au loin et, au-delà, une torche vacillante. Ensuite, il se souvint : le cachot. On l'avait traîné ici après le festin.

Il se souvint de ce garde qui l'avait frappé au visage et se rendit compte qu'il avait dû être inconscient; il ne savait pas combien de temps. Il se redressa, respira avec difficulté en essayant de se débarrasser de ce rêve horrible. Il avait eu l'air tellement vrai. Il pria pour que ce ne soit pas la réalité, pour que le roi ne soit pas mort. L'image de la mort du roi était gravée dans son esprit. Est-ce que Thor avait vraiment vu quelque chose ? Ou n'était-ce que son imagination ?

Thor sentit quelqu'un lui donner un coup sur la plante du pied, leva les yeux et vit une silhouette qui se tenait au-dessus de lui.

 

“Enfin, tu te réveilles”, dit la voix. “Ça fait des heures que j'attends.”

Dans l'obscurité, Thor distingua le visage d'un adolescent qui avait à peu près son âge. Il était mince, petit, avait les joues creuses et la peau grêlée mais il semblait y avoir quelque chose de gentil et d'intelligent derrière ses yeux verts.

“Je m'appelle Merek”, dit-il. “Je suis ton compagnon de cellule. Pourquoi t'es là ?”

Thor se redressa en essayant de retrouver ses esprits. Il se pencha en arrière contre le mur, se passa les mains dans les cheveux et essaya de se souvenir, de recoller tous les morceaux.

“Ils disent que tu as essayé de tuer le roi”, poursuivit Merek.

“Il a bien essayé de le tuer et on va le mettre en pièces s'il sort jamais de derrière ces barreaux”, grogna une voix.

Un chœur de bruits métalliques se fit soudain entendre. Des tasses en fer-blanc frappèrent des barreaux en métal et Thor vit que le couloir était plein de cellules, avec des prisonniers à l'air grotesque qui collaient la tête contre les barreaux et, dans la lumière vacillante des torches, le raillaient. La plupart d'entre eux n'étaient pas rasés, avaient des dents qui manquaient et certains avaient l'air d'être ici depuis des années. C'était un spectacle terrifiant et Thor se força à détourner le regard. Était-il vraiment ici ? Serait-il coincé ici, avec ces gens, pour toujours ?

“Ne fais pas attention à eux”, dit Merek. “Il n'y a que toi et moi dans cette cellule. Ils ne peuvent pas entrer, et que tu aies empoisonné le roi ou pas, ça m'est égal. J'aimerais bien l'empoisonner moi-même.”

“Je n'ai pas empoisonné le Roi !” dit Thor avec indignation. “Je n'ai empoisonné personne. J'essayais de le sauver. Tout ce que j'ai fait, c'est renverser sa coupe.”

“Et comment savais-tu que la coupe était empoisonnée ?” cria la voix d'un prisonnier qui, plus loin dans l'allée, avait écouté leur conversation. “Par magie, j'imagine ?”

On entendit un chœur de rires cyniques retentir de tous côtés dans le couloir des cellules.

“Il est médium !” hurla l'un d'eux d'un ton moqueur.

Les autres rirent.

“Non, c'était juste un coup de chance !” beugla un autre pour le plus grand plaisir des autres.

Thor leur lança un regard mauvais. Les accusations lui déplaisaient et il voulait rétablir les faits. Cependant, il savait que ce serait une perte de temps. De plus, il n'avait pas à se défendre devant ces criminels.

Merek l'examina avec moins de scepticisme que les autres. On aurait dit qu'il se demandait que penser.

“Je te crois” dit-il calmement.

“Vraiment ?” demanda Thor.

Merek haussa les épaules.

“Après tout, si tu allais empoisonner le Roi, serais-tu vraiment assez idiot pour le lui dire ?”

Merek se retourna et s'éloigna de quelques pas vers son côté de la cellule, puis se pencha en arrière contre le mur et s'assit en face de Thor.

Maintenant, Thor était curieux.

“Pourquoi es-tu là, toi ?” demanda-t-il.

“Je suis un voleur”, répondit Merek un peu fièrement.

Thor fut déconcerté; il n'avait jamais été en présence d'un voleur, d'un vrai voleur. Il n'avait lui-même jamais pensé à voler et avait toujours été étonné de se rendre compte que certaines personnes le faisaient.

“Pourquoi le fais-tu ?” demanda Thor.

Merek haussa les épaules.

“Ma famille n'a rien à manger. Il faut bien qu'elle mange. Je n'ai ni éducation ni connaissances de quelque sorte que ce soit. Ce que je sais faire, c'est voler. Rien de bien important. En général, rien que de la nourriture. Tout ce qui les aide au jour le jour. Je m'en suis tiré pendant des années. Ensuite, j'ai été pris. C'est la troisième fois que je me fais prendre, en fait. La troisième fois est la pire.”

“Pourquoi ?” demanda Thor.

Merek ne dit rien, puis secoua lentement la tête. Thor vit les larmes lui monter aux yeux.

“La loi du roi est stricte. Pas d'exceptions. Au troisième délit, ils te coupent la main.”

Thor fut horrifié. Il baissa les yeux vers les mains de Merek; elles étaient là toutes les deux.

“Ils ne sont pas encore venus me chercher,” dit Merek. “Mais ils le feront.”

Thor se sentait terriblement mal à l'aise. Merek détourna le regard, comme s'il avait honte, et Thor détourna le regard lui aussi, refusant d'y penser.

Thor se mit la tête dans les mains. Il essayait de reconstituer ses pensées et cela lui faisait extrêmement mal au crâne. Les quelques derniers jours lui faisaient penser à une tornade : tant de choses s'étaient produites si vite. D'un côté, il sentait qu'il avait réussi, qu'il avait été légitimé : il avait lu dans l'avenir, avait prévu que MacGil se ferait empoisonner et avait empêché qu'il le soit. Peut-être le destin pouvait-il être changé, après tout; peut-être la destinée pouvait-elle s'infléchir. Thor se sentait fier : il avait sauvé son roi.

D'un autre côté, il était ici, au cachot, incapable de blanchir son nom. Tous ses espoirs et tous ses rêves étaient en pièces et il n'avait plus aucune chance de rejoindre la Légion. Maintenant, il aurait de la chance s'il ne passait pas le reste de ses jours dans ce cachot. Cela le faisait souffrir de se dire que MacGil, qui avait accueilli Thor comme un père, le seul vrai père qu'il ait jamais eu, pensait que Thor avait vraiment essayé de le tuer. Cela le faisait souffrir que Reece, son meilleur ami, puisse croire qu'il avait essayé de tuer son père. Et avec Gwendolyn, c'était encore pire. Il pensa à leur dernière rencontre, où il avait constaté qu'elle pensait qu'il allait au bordel, et eut l'impression que tout ce qu'il y avait de bon dans sa vie lui avait été dérobé. Il se demanda pourquoi tout cela lui arrivait, à lui. Après tout, il avait seulement voulu faire le bien.

Thor ne savait pas ce qu'il adviendrait de lui et il s'en moquait. Tout ce qu'il voulait, maintenant, c'était blanchir son nom, que les gens sachent qu'il n'avait pas essayé de faire mal au roi, qu'il avait de vrais pouvoirs, qu'il lisait vraiment dans l'avenir. Il ne savait pas ce qu'il adviendrait de lui, mais il savait une chose : il fallait qu'il sorte d'ici. D'une façon ou une autre.

Avant que Thor ait pu aller au bout de cette pensée, il entendit des bruits de pas, de lourdes bottes avancer bruyamment dans les couloirs de pierre; on entendit un cliquetis de clés et, quelques moments plus tard, un geôlier de forte carrure apparut. C'était l'homme qui avait traîné Thor ici et l'avait frappé au visage. En le voyant, Thor sentit la douleur lui revenir à la joue, en prit conscience pour la première fois et ressentit un dégoût physique pour cet homme.

“Eh bien, voici donc le petit morveux qui a essayé de tuer le Roi”, dit le gardien avec un air renfrogné en tournant la clé en fer dans la serrure. Après plusieurs cliquetis résonnants, il tendit le bras et fit glisser la porte de la cellule. Il portait des chaînes dans une main et une petite hache lui pendait à la taille.

“T'auras les tiennes”, dit-il à Thor d'un ton moqueur avant de se tourner vers Merek, “mais pour l'instant, c'est ton tour, petit voleur. Troisième fois”, dit-il avec un sourire malveillant, “et pas d'exceptions.”

Il fonça sur Merek, le saisit brutalement, lui tira violemment un bras derrière le dos, fixa la chaîne, puis fixa l'autre extrémité à un crochet sur le mur. Merek cria, tira frénétiquement sur la chaîne en essayant de se libérer, mais en vain. Le gardien se plaça derrière lui, le saisit, le tint très fermement, attrapa son bras libre et le plaça sur un rebord en pierre.

“Ça t'apprendra à ne plus voler”, dit-il en grognant.

Il retira la hache de sa ceinture et la leva haut au-dessus de sa tête, la bouche grande ouverte. Ses dents affreuses dépassaient de sa bouche alors qu'il grognait.

“NON !” cria Merek.

Thor resta assis là, horrifié, pétrifié alors que leur gardien abattait son arme en visant le poignet de Merek. Thor se rendit compte que, dans quelques secondes, la main de ce pauvre garçon serait coupée pour toujours, pour la seule raison qu'il avait volé de la nourriture pour aider à nourrir sa famille. L'injustice de cette procédure bouillait en lui et il savait qu'il ne pouvait permettre que cela arrive. C'était tout simplement injuste.

Thor sentit son corps tout entier se réchauffer, puis sentit une brûlure à l'intérieur de lui-même qui montait de ses pieds et lui arrivait jusqu'aux mains. Il sentit le temps ralentir, sentit qu'il se déplaçait plus vite que l'homme, sentit chaque instant de chaque seconde pendant que la hache de l'homme était suspendue là, à mi-course. Thor sentit une boule d'énergie brûlante dans sa main et il la lança contre le gardien.

Il regarda, stupéfait, la sphère jaune s'échapper de sa main, traverser l'air, éclairer la cellule sombre en laissant une trace et se précipiter vers le visage du gardien. Elle le frappa à la tête et, quand elle le fit, il laissa tomber sa hache, traversa la cellule en volant, heurta un mur et s'effondra. Thor avait sauvé Merek une fraction de seconde avant que la lame n'atteigne son poignet.

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