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Sans Laisser de Traces

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Из серии: Une Enquête de Riley Paige #1
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Читает Elisabeth Lagelee
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Sans Laisser de Traces
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S A N S L A I S S E R D E T R A C E S

(UNE ENQUÊTE DE RILEY PAIGE—TOME 1)

B L A K E P I E R C E

Blake Pierce

Blake Pierce est fan depuis toujours de polars et de thrillers. SANS LAISSER DE TRACES est son premier roman. Blake adore recevoir de vos nouvelles. N'hésitez pas à visiter son site web www.blakepierceauthor.com pour vous inscrire à la newsletter, recevoir un livre gratuit ou des goodies, vous connecter sur Facebook et Twitter et rester en contact!

Copyright © 2013 par Blake Pierce. Tous droits réservés. Sauf dérogations autorisées par la Loi des États-Unis sur le droit d'auteur de 1976, aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, distribuée ou transmise sous quelque forme que ce soit ou par quelque moyen que ce soit, ou stockée dans une base de données ou système de récupération, sans l'autorisation préalable de l'auteur. Ce livre électronique est réservé sous licence à votre seule jouissance personnelle. Ce livre électronique ne saurait être revendu ou offert à d'autres personnes. Si vous voulez partager ce livre avec une tierce personne, veuillez en acheter un exemplaire supplémentaire par destinataire. Si vous lisez ce livre sans l'avoir acheté ou s'il n'a pas été acheté pour votre seule utilisation personnelle, vous êtes prié de le renvoyer et d’acheter votre exemplaire personnel. Merci de respecter le difficile travail de cet auteur. Il s'agit d'une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les entreprises, les organisations, les lieux, les événements et les incidents sont le fruit de l'imagination de l'auteur ou sont utilisés dans un but fictionnel. Toute ressemblance avec des personnes réelles, vivantes ou mortes, n'est que pure coïncidence.

Image de couverture : Copyright GoingTo, utilisée en vertu d'une licence accordée par Shutterstock.com.

TABLE DES MATIÈRES

Prologue

Chapitre 1

Chapitre 2

Chapitre 3

Chapitre 4

Chapitre 5

Chapitre 6

Chapitre 7

Chapitre 8

Chapitre 9

Chapitre 10

Chapitre 11

Chapitre 12

Chapitre 13

Chapitre 14

Chapitre 15

Chapitre 16

Chapitre 17

Chapitre 18

Chapitre 19

Chapitre 20

Chapitre 21

Chapitre 22

Chapitre 23

Chapitre 24

Chapitre 25

Chapitre 26

Chapitre 27

Chapitre 28

Chapitre 29

Chapitre 30

Chapitre 31

Chapitre 32

Chapitre 33

Chapitre 34

Chapitre 35

Chapitre 36

Prologue

Le corps agité par un spasme de douleur, Reba releva involontairement la tête. Elle tenta une nouvelle fois de desserrer les liens qui la retenaient par le ventre à un tuyau qui transperçait la pièce du sol au plafond. Ses poignets et ses chevilles étaient également ligotés.

Elle avait dû s’assoupir et cette pensée la glaça d’effroi. Cet homme avait l’intention de la tuer. Petit à petit. Une blessure après l’autre. Son objectif n’était pas de la voir mourir, ni même d’abuser d’elle… Il voulait la voir souffrir.

Je dois rester éveillée, pensa-t-elle. Je dois sortir de là. Si je m’endors à nouveau, c’est fini…

Malgré la chaleur, une sueur froide recouvrait son corps nu. En baissant les yeux, elle vit ses pieds déchaussés sur le plancher. Des traînées de sang séché formaient des croûtes ça et là : elle n’était sans doute pas la première à tomber dans ce piège sinistre. Cette pensée ne fit que renouveler son sentiment d’horreur.

L’homme était parti. L’unique porte demeurait close. Mais il allait revenir. Il revenait toujours. Il reviendrait et il ferait quelque chose, n’importe quoi, dans le seul but de la faire hurler. Les volets étaient fermés et il était impossible de déterminer l’heure qu’il était. Seul le halo blanchâtre d’une ampoule pendue au plafond éclairait la pièce. Quel que soit cet endroit, il semblait assez isolé pour étouffer ses cris.

Elle se demanda un instant si cette pièce avait été la chambre d’une petite fille. Une peinture d’un rose grotesque et des motifs féeriques tapissaient les murs. Quelqu’un – sans doute son ravisseur – l’avait mise sans dessus dessous, renversant les tabourets, les chaises et les tables. Des restes de jouets d’enfants jonchaient le sol. Des petites perruques – probablement de poupées – étaient clouées aux murs comme des scalps. Toutes arboraient des nattes et des couleurs peu naturelles. Une coiffeuse usée et rose se dressait dans un coin, son miroir en forme de cœur zébré de fissures. Le seul meuble intact était un lit simple, étroit, surmonté d’un baldaquin rose. Parfois, son ravisseur s’y allongeait pour se reposer.

L’homme la surveillait avec ses petits yeux noirs perçants, mais toujours à travers un masque de ski fumé. Au début, cela lui avait donné de l’espoir : s’il ne voulait pas qu’elle voie son visage, peut-être qu’il n’avait pas l’intention de la tuer, peut-être qui allait la laisser partir…

Elle avait rapidement compris que le masque remplissait une toute autre fonction. L’homme avait le front bas et le menton fuyant. Il devait avoir des traits banals, ingrats. Il avait de la force, mais il était plus petit qu’elle et sans doute complexé. Il portait le masque pour avoir l’air plus effrayant.

Elle avait abandonné l’idée de lui parler, de le convaincre de la laisser tranquille. Au début, elle avait cru que, peut-être… Après tout, elle était jolie. Du moins, je l’étais, pensa-t-elle tristement.

Sur son visage meurtri, les larmes se mêlaient à la sueur. Du sang séché maculait ses longs cheveux blonds. Ses yeux piquaient : il la forçait à porter des lentilles de contact qui brouillaient sa vue.

À quoi je peux bien ressembler maintenant ?

Elle laissa sa tête retomber contre son épaule.

Meurs. Allez, meurs, maintenant, tout de suite, supplia-t-elle.

Cela devait être facile, non ? D’autres étaient sans doute mortes dans cette pièce.

Mais elle ne pouvait s’y résoudre. L’idée de mourir faisait battre son cœur plus vite dans sa poitrine, la faisait haleter, jusqu’à ce que ses poumons poussent de toutes leurs forces contre ses liens. Lentement, à la pensée d’une mort imminente, une émotion nouvelle montait en elle. Ce n’était ni de la panique, ni de la peur. Ce n’était pas non plus du désespoir. C’était autre chose.

Qu’est-ce que je ressens ?

Elle réalisa que c’était de la colère. Non pas contre son ravisseur. Elle avait épuisé contre lui toute sa réserve de rancœur.

C’est moi, pensa-t-elle. Je fais ce qu’il veut. Quand je hurle et pleure et sanglote et supplie, je fais ce qu’il veut.

Chaque fois qu’elle sirotait le bouillon fade et froid qu’il lui faisait boire au moyen d’une paille, elle faisait ce qu’il voulait. Chaque fois qu’elle bafouillait d’un air pathétique qu’elle était mère de deux enfants et qu’ils avaient besoin d’elle, elle le réjouissait.

Soudain, son esprit s’éclaira. Enfin résolue, elle cessa de se tortiller. Il fallait qu’elle essaye autre chose. Elle passait son temps à se débattre contre ses liens. Peut-être que ce n’était pas la meilleure solution. Un peu comme ces jouets en bambou venus de Chine qui se referment sur les doigts : plus on tire, plus on reste coincé. Le truc, c’était de se détendre, délibérément et complètement. C’était peut-être la solution.

 

Un muscle après l’autre, elle s’affaissa. Son corps lui faisait mal là où les cordes la touchaient. Lentement, elle évalua la tension de la corde.

Elle finit par trouver ce qu’elle cherchait. Les liens autour de sa cheville droite étaient un peu moins serrés que les autres. Tirer ne servirait à rien, il fallait qu’elle reste détendue. Elle commença à faire pivoter sa cheville, lentement, tranquillement, puis avec plus de force quand la corde se détendit.

À sa grande surprise, son talon trouva un chemin et elle libéra son pied droit.

Elle balaya le sol du regard. À quelques pas, au milieu des morceaux de poupées, gisait un couteau de chasse. Il l’avait déposé là en riant, tout près, pour la narguer. La lame maculée de sang étincelait sous la lumière crue.

Elle jeta son pied libre vers le couteau. Manqué.

Elle s’affaissa à nouveau, laissa son corps glisser contre le tuyau pour gagner quelques centimètres et tendit la jambe jusqu’à atteindre le couteau. Elle saisit la lame ensanglantée entre ses orteils, la tira contre le parquet, puis la souleva avec précaution avec le pied… Enfin ses doigts engourdis se refermèrent sur le manche et elle se mit à scier les liens qui la retenaient par les poignets. Le temps s’arrêta. Elle retint son souffle, en priant pour ne pas lâcher le couteau. Pour que l’homme ne revienne pas.

Enfin, un claquement semblable à celui d’un élastique retentit dans son dos, libérant ses poignets à sa grande stupéfaction. Sans perdre un instant, le cœur battant, elle coupa les liens qui la retenaient par la taille.

Libre. Elle pouvait à peine y croire.

Les premières minutes, elle put seulement ramper sur le sol, les bras et les jambes envahis de fourmis. Elle toucha les lentilles qui brouillaient sa vue, résistant à l’envie de les arracher. Elle les fit glisser sur le côté et les pinça pour les retirer. Ses yeux lui faisaient mal et c’était un soulagement de s’en débarrasser. Elle les observa au creux de sa paume. Deux rondelles de plastiques, d’un bleu éclatant et peu naturel qui l’écœura. Elle les jeta loin d’elle.

Le cœur battant à tout rompre, Reba se redressa et boita jusqu’à la porte. Elle posa la main sur la poignée sans l’ouvrir.

Et s’il est de l’autre côté ?

Elle n’avait pas le choix.

Reba tourna la poignée et tira sur le battant qui s’ouvrit sans un bruit. Elle balaya du regard le long couloir vide, qu’éclairait seulement une ouverture en forme d’arche sur la droite. Elle se faufila, entièrement nue, en silence. L’ouverture menait à une pièce faiblement éclairée. Elle s’arrêta un instant. C’était une simple salle à manger, meublée d’une table et de chaises parfaitement ordinaires, comme si une famille s’apprêtait à y souper. Des rideaux de dentelle pendaient aux fenêtres.

Un sentiment d’horreur renouvelé prit Reba à la gorge. La banalité de cet endroit la perturbait plus encore que ne l’aurait fait un donjon. À travers les rideaux, elle vit qu’il faisait noir. Cette pensée la réconforta : il serait plus facile de disparaître.

Elle se tourna à nouveau vers le couloir. Une porte se dressait au bout. Une porte qui ne pouvait mener qu’à l’extérieur. Elle claudiqua pour s’en rapprocher et saisit la poignée en laiton froid. Le battant s’ouvrit lourdement devant la nuit.

Un petit porche et, au-delà, un jardin. Le ciel nocturne était percé d’étoiles. Il n’y avait aucune autre lumière aux alentours. Aucun signe de maisons avoisinantes. Elle fit un pas prudent sur le porche, puis dans le jardin qui était sec et dénué de pelouse. La fraîcheur de l’air lui brûla les poumons.

Sous sa panique, elle se sentit soudain transportée par la joie d’être libre.

Reba fit un autre pas, prête à courir, quand soudain une main se referma sur son poignet.

Un rire sinistre et familier retentit.

Elle sentit un objet dur, peut-être métallique, s’abattre sur sa nuque, avant de plonger dans les ténèbres.

Chapitre 1

Au moins, cela ne sent pas encore trop mauvais, pensa l’agent spécial Bill Jeffreys.

Penché sur le corps, il ne pouvait s’empêcher de renifler les premiers relents, qui s’emmêlaient aux parfums boisés du pin et à la brume s’élevant du ruisseau. C’était une odeur qu’il connaissait bien, mais à laquelle il ne s’était jamais habitué.

Le corps de la femme avait été disposé soigneusement sur un rocher, au bord du ruisseau. Elle était assise, appuyée contre une pierre, les jambes droites et écartées, les bras le long des flancs. L’angle que formait son coude permettait de deviner qu’un de ses os était cassé. Il était évident que ses cheveux blonds ondulés étaient en fait une perruque miteuse. Quelqu’un avait dessiné un sourire rose par-dessus sa bouche.

L’arme du meurtrier était encore nouée autour de son cou : la femme avait été étranglée à l’aide d’un ruban rose. Une fleur artificielle – une rose – gisait à ses pieds.

Bill tenta de soulever sa main gauche, qui refusa de bouger.

— Encore en état de rigidité cadavérique, dit Bill à l’agent Spelbren qui s’accroupissait de l’autre côté du corps. Elle est morte il y a moins de vingt-quatre heures.

— Et ses yeux ? demanda Spelbren.

— Cousus avec du fil noir pour rester ouverts, répondit-il sans prendre le temps d’y regarder de plus près.

Spelbren lui jeta un regard stupéfait.

— Vous pouvez vérifier, dit Bill.

Spelbren s’approcha.

— Merde…, murmura-t-il.

Bill remarqua qu’il n’avait pas eu de mouvement de recul. Tant mieux. Bill avait déjà travaillé avec d’autres agents de terrain – parfois aussi expérimentés que Spelbren – que cette scène de crime aurait fait vomir.

C’était la première fois qu’il travaillait avec Spelbren, envoyé par le bureau de Virginie. C’était Spelbren qui avait eu l’idée de faire appel à un agent de Unité d’Analyse Comportementale de Quantico : Bill.

Bien joué, pensa Bill.

Spelbren était plus jeune de quelques années, mais il semblait endurci par l’expérience et cela lui plaisait.

— Elle porte des lentilles, nota Spelbren.

Bill s’approcha. Son collègue avait raison. Ces yeux d’un bleu artificiel et sinistre le poussèrent à détourner les siens. La proximité du ruisseau rafraîchissait l’air, mais cela n’empêchait pas ces yeux de s’enfoncer dans leurs orbites. Il allait être difficile de déterminer l’heure exacte de la mort. Le corps avait été disposé ici pendant la nuit, voilà tout ce dont Bill était certain.

Il entendit une voix non loin.

— Putain de Fédéraux…

Bill jeta un coup d’œil par-dessus son épaule, vers les trois policiers locaux qui se tenaient à quelques pas. Ils murmuraient à présent de façon inaudible et Bill fut certain qu’ils les avaient insultés à voix haute dans le but de se faire entendre. Les gars venaient de Yarnell et la présence du FBI ne les réjouissait pas. Ils pensaient sans doute qu’ils étaient capables de s’en sortir tous seuls.

Le ranger en chef du Mosby State Park n’avait visiblement pas le même avis. Il avait bien compris que les gars de Yarnell, habitués aux actes de vandalisme et au braconnage, n’étaient pas capables de gérer une telle affaire.

Bill avait fait le trajet en hélicoptère, pour arriver avant que le corps ne soit déplacé. Le pilote avait suivi les coordonnées jusqu’à atteindre une clairière coiffant un plateau, où Bill avait retrouvé le ranger et Spelbren. Le ranger les avait ensuite véhiculés sur quelques miles le long d’une route poussiéreuse. Alors qu’il s’arrêtait, Bill avait aperçu la scène du crime à travers la fenêtre. Une pente douce descendait de la route jusqu’au ruisseau.

Les policiers qui observaient les Fédéraux d’un air impatient avaient déjà examiné la scène. Bill savait exactement ce qui leur passait par la tête. Ils voulaient résoudre le mystère eux-mêmes. La présence d’une paire d’agents du FBI les gênait.

Désolé, les bouseux, pensa Bill, mais ça sort de votre domaine d’expertise.

— Le shérif pense qu’il s’agit de trafic, dit Spelbren. Il a tort.

— Pourquoi dites-vous cela ? demanda Bill.

Il était arrivé à la même conclusion, mais il voulait voir comment fonctionnait le cerveau de Spelbren.

— Elle a trente ans, elle n’est pas si jeune, dit Spelbren. Elle a des vergetures, donc elle a eu au moins un enfant. Pas le genre à finir dans les trafics.

— Vous avez raison, dit Bill.

— Et la perruque ?

Bill secoua la tête.

— On lui a rasé la tête, répondit-il. Je ne sais pas à quoi sert la perruque, mais sans doute pas à changer sa couleur de cheveux.

— Et la rose ? demanda Spelbren. Un message ?

Bill examina la fleur.

— Bon marché, industriel, répondit-il. Le genre qu’on achète dans les supermarchés pas chers. Nous pouvons explorer cette piste, mais nous ne trouverons rien d’intéressant.

Spelbren le dévisagea, visiblement impressionné.

En vérité, Bill doutait que les indices disposés ici mèneraient à quoi que soit. Le meurtrier semblait méticuleux. L’allure grotesque de la scène rendait Bill nerveux.

Les policiers brûlaient d’envie de s’approcher à nouveau. Ils avaient pris des photos et le corps allait bientôt être déplacé.

Bill se releva en soupirant et secoua les jambes pour chasser les fourmis. Ses quarante ans commençaient à l’émousser.

— Elle a été torturée, observa-t-il avec un soupçon de tristesse. Regardez les estafilades. Certaines commençaient à cicatriser.

Il secoua la tête d’un air grave.

— Quelqu’un s’est acharné sur elle pendant des jours avant de l’étrangler avec un ruban.

Spelbren soupira.

— Le mec doit être bien allumé, dit-il.

— Eh, vous avez bientôt fini ? cria un des policiers.

Bill jeta un coup d’œil dans leur direction et les vit traîner les pieds. Deux d’entre eux marmonnaient. Bill avait effectivement terminé, mais il n’en dit rien. Ces clowns pouvaient bien attendre…

Il embrassa la scène du regard. La région était densément boisée. Les pins et les cèdres se pressaient les uns contre les autre au milieu d’un sous-bois épais. Le ruisseau apportait une note bucolique au paysage en coulant tranquillement vers la rivière la plus proche. C’était l’été, mais les températures ne s’élevaient probablement jamais par ici et le corps n’était pas prêt de se décomposer. Pourtant, il était prévu de le déplacer et de l’expédier à Quantico le plus vite possible. Les médecins légistes voudraient l’examiner alors qu’il était encore frais. La camionnette chargé de l’emporter attendait, garée derrière la voiture de police.

Des ornières parallèles faisaient ici office de route. Le tueur avait dû emprunter ce chemin en voiture, lui aussi. Il avait descendu le corps par le sentier étroit, l’avait disposé sur le rocher avant de repartir. Il n’était sans doute pas resté longtemps. Il est vrai que la région semblait isolée, mais les rangers y faisaient de fréquentes patrouilles. Les voitures privées n’étaient pas censées emprunter cette route. Le tueur voulait que le corps soit découvert. Il était fier de son œuvre.

Comme prévu, le corps avait été découvert par des promeneurs à cheval, tôt dans la matinée. Des touristes montés sur des chevaux de location, selon le ranger. Venus de Arlington, ils dormaient dans un faux ranch en périphérie de Yarnell. Leur découverte les avait rendus un peu hystériques. On leur avait dit de ne pas quitter la ville et Bill avait l’intention de leur parler un peu plus tard.

Rien ne semblait avoir été déplacé autour du corps. Le gars s’était montré prudent. Il avait visiblement traîné quelque chose derrière lui en remontant la pente – peut-être une pelle – pour effacer ses propres empreintes. Aucun déchet laissé par accident ou intentionnellement. Quant aux traces de ses pneus, les véhicules du médecin légiste et des policiers les avaient probablement recouvertes.

Bill soupira.

Merde, pensa-t-il, où est Riley quand j’ai besoin d’elle ?

Sa partenaire de longue date et meilleure amie avait pris un congé pour se remettre du traumatisme causé par leur dernière affaire. Un vrai merdier. Elle avait besoin de vacances. En fait, elle n’était même pas sûre de revenir.

 

Mais il avait besoin d’elle maintenant. Elle était beaucoup plus intelligente que Bill, même si cela ne lui plaisait pas de l’admettre. Il adorait la regarder réfléchir. Il l’imagina penchée vers la scène, en train d’examiner les plus minuscules détails. Bien sûr, elle aurait chambré son collègue en lui montrant des indices qui se trouvaient juste sous son nez.

Qu’est-ce qu’elle aurait bien pu trouver ici que Bill ne voyait pas ?

Il se sentait coincé et cela ne lui plaisait pas. Malheureusement, il ne pouvait rien faire de plus.

— Okay, les gars, dit Bill en direction des policiers. Emmenez le corps.

Les policiers éclatèrent de rire et se tapèrent dans les mains, comme s’ils venaient de gagner un pari.

— Vous pensez qu’il va recommencer ? demanda Spelbren.

— J’en suis certain, dit Bill.

— Comment le savez-vous ?

Bill prit une longue inspiration.

— Parce que j’ai déjà vu son travail.

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