Озорные рассказы / Les contes drolatiques. Уровень 1

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Et, là-dessus, il raconta naïvement au chanoine tout ce qui s’était passé la nuit.

Voilà comment les Chiquons devinèrent riches.

Les joyeusetés du Roi Louis XI

Le roi Louis XI aimait beaucoup rire. Ses filles d’amour étaient toutes issues de grandes maisons. Sa vengeance était toujours juste.

Mais à notre ami Verville ce digne souverain avait tort. Voici le fait que Verville raconta, et je soupçonne qu’il voulut rire.

«Louis XI avait donné l’abbaye de Turpenay à un gentilhomme qui, jouissant du revenu, se faisait nommer monsieur de Turpenay. Il advint[52] que le Roi était au Plessis-Lès-Tours, le vrai abbé, qui était moine, vint se présenter au Roi et lui dit qu’il demandait lui retourner son abée. Le Roi ne fit rien. Mais le moine venait encore et encore. Il ennuya le Roi, et le dernier appela son compère Tristan. «Il y a ici un Turpenay qui me fâche, débarrasse-toi de lui.» – ordonna le Roi.

Tristan trouva monsieur de Tourpenay et le fit partir.

Le lendemain le moine vint encore une fois. Le Roi eut étonné. Il découvrit que Tristan confondit le moine de Tourpenay et monsieur de Tourpenay.

«Remerciez Dieu, que vous n’êtes pas tué comme je l’avais commandé. Dieu vous a fait justice![53]» – dit le Roi.»

Ceci prouve la bonté de Louis XI. Il aurait pu faire pendre ce moine.[54]

Le Roi tomba amoureux d’une bourgeoise de la ville, Nicole Beaupertuis.

Nicole était gaye comme un pinson. Le Roi, pour ne point être vu, se rendait chez elle dans la nuit, sans sa suite. Il donna à Nicole tous les chiens de son chenil, parce qu’il craignait des embûches.

Les nuit où le roi était avec Nicole, il envoyait souvent son compère Tristan chercher des garces pour réaliser les jeux que lui et Nicole inventèrent.

On dit que c’est Louis XI qui proposa un jeux «Baise mon cul». Le Roi voulu que ses trois amis dirent cette phrase, en avoir la main dans l’or. La condition principale était qu’ils n’auraient pas dû rire. Personne ne gagna.

Un jour, deux amis du roi à la fois commencèrent à rechercher l’amour de Nicole. Elle comprit que c’était le Roi qui avait organisé tout cela. Elle voulut se venger. Mais elle ne pouvait pas se venger de Louis XI, alors elle décida au moins de se moquer des amis du Roi.

Un soir, Nicole invita tout le monde chez elle. Il y avait même une dame qui voulait demander de l’aide au Roi.

Pendant le souper Nicole demanda Louis XI de faire les hôtes de boire et de manger trop. Puis il devrait susciter une querelle.[55] En plus, elle dit qu’il devrait montrer de l’intérêt pour la dame.

Le souper commença. Le Roi joua bien son rôle. Après le repas tout le monde se sentait mal.

– Sachez maintenant que j’ai fait faire deux grandes poupées semblables à cette dame et à moi. Alors, quand les hôtes voudront se soulager, ils trouveront le siège occupé par ces poupées. Cela vous amusera beaucoup. dit Nicole à Louis XI.

Le cardinal fut le premier à oser aller se soulager. Mais il trouva que le siège fut occupé. Il se précipita dans le jardin. Mais là il entendit les chiens aboyer. Il n’avait pas d’autre choix que de revenir dans la salle.

Les autres subirent le même sort[56].

Enfin la dame retourna dans la salle. Le cardinal se leva et se retira. Mais sur le siège il trouva Nicole. Il retourna. Nicole était près du Roi.

– Oh! fit le cardinal.

– Qu’est qu’il y a? demanda le Roi.

– Sire, je dois vous dire qu’il y a de la sorcellerie dans cette maison.

– Oh! Me manquez-vous de respect[57]? cria le Roi, Tristan, mon compère!

Tristan ne tarda pas à venir.

– Conduis ces messieurs au prétoire, mon compère; ils ont péché. Ils ont trop mangé.

Une autre histoire que je voudrais raconter est une histoire avec une vieille fille Godegrand. Elle vivait à côté de Nicole. Il était possible de voir de la fenêtre de la maitresse du Roi ce qui se passait dans la chambre de Godegrand.

Un jour, il advint que le Roi fit pendre un jeune bourgeois de Tours, qui avait violé une dame noble, un peu âgée, parce qu’il avait pensé que c’était une jeune fille.

– Que diriez-vous si nous mettions le beau pendu dedans le lit de la Godegrand? demanda Nicole au Roi.

Le Roi aima cette idée.

Le soir même la vielle Godegrand trouva le pendu dans son lit.

– Allez-vous-en! dit-elle, parce qu’elle ne comprit pas que c’était le cadavre.

Puis, voyant qu’il ne bougeait pas, elle l’examina. Enfin elle reconnut que c’était le pendu. La vielle dame commença à caresser et secouer ce jeune homme. Et soudain elle sentit que le cœur du pendu battait faiblement. Le jeune homme remua, il devint plus vivant.

Le Roi s’éclata de rire[58].

– Alors, je le ferai épouser la vieille… dit-il.

Et le Roi tint sa parole[59] et les maria.

Ceci nous apprend à bien vérifier les femmes, et ne pas nous tromper de différences qui existe entre les vieilles et les jeunes.

La connétable[60]

Le connétable d’Armignac épousa, par ambition de haute fortune, la comtesse Bonne, qui était amoureux du petit Savoisy.

Le connétable était un rude homme de guerre. Il était indifférent à sa femme. Alors, la comtesse se rapprocha de son chéri Savoisy. La reine Isabella remarqua cela. Elle s’inquiétait pour la comtesse.

Un jour elle dit à sa cousine en sortant de vêpres, où elles prenaient de l’eau benoîte avec Savoisy:

– Ma mie, ne voyez-vous pas du sang dans cette eau?

– Bah! fit Savoisy à la reine, l’amour aime le sang, madame!..

Un matin, monsieur d’Armignac décida de souhaiter bonjour à sa femme, et la voulut réveiller d’une façon assez douce pour qu’elle ne se fâchas pas; mais elle, répondit sans lever les paupières:

– Laisse-moi donc, Charles!

– Oh! oh! fit le connétable, qui est Charles?!

Il alla prendre son fils et traîna chez la comtesse. La mère ouvrit les yeux aux cris de son petit.

– Qu’avez-vous? dit-elle.

– Madame, demanda d’Armignac, cet enfant est à moi, ou c’est un fils de votre ami Savoisy?

Bonne devint pâle.

– Ah! il est bien à nous, fit-elle.

Mais d’Armignac ne crut pas. Il décida de tendre une embuscade[61] à son adversaire.

Il prit ses meilleurs archers et les plaça dans les tours. Les serviteurs et le chapelain ne devait pas quitter le bâtiment. Seule la dame pouvait sortir.

 

Le connétable avait une affaire à Poissy, alors il partit.

La connétable ne resta pas les bras croisées[62]. Elle appela une blanchisseuse. Cette blanchisseuse était une femme adroite. Elle essaya de quitter la maison d’Armignac. Et quand elle fut arrêtée par un soldat, elle décida de l’attaquer par la coquetterie. Le soldat s’amusa bien avec la blanchisseuse, mais il n’ouvrit pas la porte. Avec les autres, c’était la même chose.

– Vous êtes des méchants et des ingrats, leur dit la femme.

Heureusement, grâce à ces aventures, elle reconnut tout et raconta les étranges machinations du comte à Bonne.

Les deux femmes tinrent conseil[63].

– Ah! madame, s’écria la blanchisseuse, si nous faisons se déguiser le fils de notre cuisinier en homme noble[64]. Les soldats le prendront par un amant. Ils le tueront et se détendront.

– Non! non! ma mie, ici, c’est du sang noble qu’il faut verser, dit la dame.

Puis elle pensa un peu.

– Ton conseil sauvera mon ami!

Alors, la comtesse Bonne alla à l’église. Là, parmi les chevaliers, qui faisaient la cour aux dames[65], il y avait un jeune homme joli qui s’intéressait à Bonne. C’était un chevalier sans bannière, qui s’appelait Julien de Bois-Bourredon. La comtesse décida de proposer de mourir pour elle à ce jeune homme.

D’Armignac interdit sa femme à parler à quiconque. Mais il suffisait d’un regard de comtesse pour comprendre que le jeune homme ferait tout pour elle.

Quand l’office finit, le chevalier suivit Bonne. En arrivant à la porte de son hôtel, la connétable hésita d’y entrer; puis elle tourna vers le pauvre chevalier pour l’inviter à l’accompagner.

– Venez vite, j’ai besoin de vous parler… dit-elle.

Mais la dame eut honte. Quand ils arrivèrent dans sa chambre, elle se jeta aux pieds du chevalier et avoua tout.

– Ah! répondit Bois-Bourredon, Je vous aime. Donc, prenez ma vie!

Mais le courage du chevalier éveilla l’amour de Bonne.

– Venez, que je vous arme, lui dit-elle.

Et ils oublièrent de tout.

Savoisy vint à l’heure convenue. Il se fit repérer[66].

– Ah! fit la comtesse, Savoisy meurt pour moi!

– Mais je vivrai pour vous, répondit Bois-Bourredon.

– Cachez-vous dans cette armoire, cria la comtesse; j’entends les pas du connétable.

D’Armignac entra.

– Vous avez tué un innocent, dit la comtesse. Savoisy n’était pas mon amant.

– A qui songiez-vous donc ce matin? demanda-t-il.

– Au Roi, fit-elle.

Et elle quitta la chambre. Son mari était frappé de ses mots[67]. Mais il crut sa femme.

Un peu plus tard, Bonne raconta tout à la reine qui était charmé et fit le chevalier son amant. Le roi l’apprit et fit tuer le jeune homme.

Ceci apprend les femmes de ne pas perdre la tête dans les cas graves. En plus, les amants doivent être prudents, car pour une femme la chose la plus précieuse est un joli homme.

La pucelle de Tilhouse

La femme de monsieur de Valennes dépouilla son mari des douceurs et des caresses. Pour être juste[68], il faut dire que ce seigneur était sale, toujours chassant les bêtes fauves, et il n’était pas amusant du tout. En plus, il avait soixante ans.

Monsieur de Valennes cherchait la femme jeune et innocente. Et un jour il entendit qu’à Tilhouse il y avait une veuve d’un tisserand, laquelle avait un vrai trésor: la fille de seize ans.

La veuve et sa fille étaient pauvres. Monsieur de Valennes vint chez eux comme pour se sécher et ordonna au serviteur d’apporter du bois. Quand le feu dans le four fut allumé, le chasseur dit à la veuve:

– Ah! cela réchauffe presque autant que les yeux de votre fille.

– Hélas! monsieur, fit-elle, nous ne pouvons rien cuire à ce feu là…

– Si, répondit-il.

– Et comment?

– Ah! ma mie, prêtez votre fille à ma femme, qui a besoin d’une servante. Je vous donnerai tout: une maison, un lit, des poêles!

– Ma foi[69]! s’écria la mère, c’est vrai? Et que donnerez-vous à ma fille?

– Tout ce qu’elle voudra gagner à mon service.

– Oh! mon seigneur, vous plaisantez!

– Non, dit-il.

– Eh bien, si vous ne plaisantez pas, reprint la bonne mère, fixons tout sur papier.

Ils invitèrent un notaire, et il prépara un contrat.

Quand ce contrat fut signé, le notaire dit:

– Eh bien, la mère, ne répondez-vous donc plus du pucelage de votre fille à Dieu?

– Ah! dit la veuve, ma fille est bien raisonnable.

Puis elle tourna vers sa fille:

– Marie Fiquet, l’honneur est la chose la plus chère de tout ce que tu as. Ne l’oublie pas.

– Oui, ma mère, fit la pucelle.

Et elle quitta la pauvre maison de sa mère et vint au château de Valennes, pour y servir la dame, qui la trouva fort jolie.

Marie Fiquet suivit le sage conseil de sa mère, et ne voulut entendre aucune des douces paroles de son maitre.

Quand le vieux seigneur voulait l’embrasser, elle criait: «Je le dirai à Madame.»

Pour ne donner aucune raison de refus à cette fille, le monsieur prit à partie[70] son sommelier, âgé de plus de soixante ans. Il laissa entendre[71] qu’il était temps pour ce sommelier de se marier. Et monsieur dit que Marie Fiquet serait la meilleure candidate.

Alors la fille, priva de tous les arguments, céda au souhait du monsieur.

Les noces faites[72], monsieur de Valennes se rendu à la chambre de Marie. Il se mit immédiatement au travail.

Après un moment, la bonne fille dit innocemment à son vieux cavalier:

– Monsieur, si vous y êtes, comme je pense, donnez, s’il vous plaît, un peu plus de force à vos cloches.

Si vous me demandez maintenant en quoi consiste la moralité de ce Conte, je répondrais que les Contes drolatiques sont plus faits pour apprendre la morale du plaisir, que pour procurer le plaisir de faire de la morale[73].

52Il advint – случилось так…
53Dieu vous a fait justice! – Бог рассудил в твою пользу! (faire justice – вершить правосудие)
54Il aurait pu faire pendre ce moine. – Он мог бы повесить монаха. (aurait pu – предбудущее время – future antérieur глагола pouvoir)
55susciter une querelle – затеять ссору
56Les autres subirent le même sort. – остальных постигла та же участь.
57Me manquez-vous de respect? – Вы не уважаете меня?
58Le Roi s’éclata de rire. – Король рассмеялся.
59Et le Roi tint sa parole – И король сдержал своё слово
60la connétable – жена коннетабля
61tendre une embuscade – устроить засаду
62La connétable ne resta pas les bras croisées. – Жена коннетабля не сидела сложа руки.
63Les deux femmes tinrent conseil. – две женщины посоветовались. (tenir conseil – держать совет)
64nous faisons déguiser en homme noble – заставим его переодеться в человека благородного происхождения
65faisaient la cour aux dames – увивались за дамами
66Il se fit repérer. – он попался.
67Son mari était frappé de ses mots. – её муж был поражён её словами.
68Pour être juste… – справедливости ради…
69Ma foi! – Право же!
70pris à partie – привлёк
71laissa entendre – намекнул
72les noces faites – после свадьбы (независимый причастный оборот – proposition participiale)
73faire de la morale – морализировать
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